29 novembre 2006

Princesse est amoureuse

Depuis deux ou trois semaines, Princesse est amoureuse de Victor. Ils se voient dans le train, le matin et le soir, sur le trajet du lycée.
A chaque fois que je lui disais "Tiens, au fait, j'ai parlé de toi dans mon blog..." elle me répondait "T'as rien dit pour Victor, au moins!" "Meuh non, ma Princesse!"
Hier soir, je lui demande:
- Au fait, pourquoi tu veux pas qu'j'en parle?...
- Bon, ben si, parles-en si tu veux...

Le genre de pudeur très impudique... n'en parle pas, je n'ai envie de parler que de ça! Je n'avais pas "capté"...
- Tu sais, il m'a envoyé un texto c't'après-m' en cours, il m'a écrit "jtador", j'étais trop contente, j'me sentais drôle, après j'avais du mal à suivre... (tu m'étonnes!) Au fait, ma p'tit manmanchérie, tu veux bien m'emm'ner à la gare 1/2h plus tard que Chaton, Victor prend le 2e train et comm'j'commence par 1h de perm' j'veux l'attendre...
- Ben non, ça m'gonfle de faire deux fois l'trajet...
- Ben tant pis, j'l'attendrai à la gare, dans l'froid
(= tu vas pas m'laisser dans l'froid, mère indigne!), mais j'veux prendre le train avec lui.
- Pourquoi tu lui demandes pas de prendre le premier comme ça vous attendrez tous les deux en ville?...

Aussitôt, le texto est envoyé.
Chaton: t'as mis quoi?
Princesse: j'ai mis "tu peux prendre le 1er ça fait chier mes parents d'm'am'ner plus tard bisou à 't'tal"
Papa: dis donc t'es gonflée de dire ça, t'aurais pu écrire "ça n'arrange pas mes parents"!
Chaton: laisse, Papa, elle est jeune... Moi aussi, je faisais des trucs comme ça, quand j'étais jeune...
Le dîner se poursuit dans la bonne humeur. Un moment plus tard, Princesse reçoit la réponse. "Oh non, j'suis trop dèg', i'prend pas l'train demain, il a un cours annulé... Réconfort familal, sans succès. Elle est vraiment "trop dèg'".
"Bon puisque c'est ça j'veux pas aller en cours non plus...
Dis donc, Princesse, faudrait tout de même pas pousser! Je te rappelle que tu es une bonne élève, sage et studieuse... et raisonnable.

27 novembre 2006

Je m'éclate

Histoire de me faire mentir et de créer une exception, Chaton vient lire, ce soir, par-dessus mon épaule, mes deux trois derniers messages et leurs commentaires. Il est très attentif, lit sérieusement, sourit par moments, me fait remarquer "ben dis donc i'sont durs avec moi, tes commenteurs!" Globalement, il est content, m'embrasse, et me demande, tout gentil et attentionné:
"Et tu t'éclates bien, à faire ton blog?... Est-ce que tu rencontres des gens sympas?..."
Et oui... oui, Chaton, je m'éclate un max (et surtout j'évite souvent d'éclater...)
Et oui... trois fois oui, Chaton, je rencontre des gens sympas, même des très sympas! J'en connaissais certains d'avant... mais y'en a des trop sympas parmi les nouveaux!
A pluche, les gens sympas!
M'ados*

La femme battue va bien, merci!

Princesse est délicieuse... elle est drôle, belle comme le jour, saine, fine, attentive, elle rigole pour un oui pour un non, elle a de l'esprit, elle est active, enthousiaste, généreuse, gentille, câline, sensuelle, sportive, sensible, intelligente...
Seul bémol, elle lit mon blog, elle (Chaton et Papa s'en fichent comme de leur première chemise!...)
Je l'ai regardé faire, hier: elle sourit, rigole, ça l'amuse, elle est ravie de la retranscription que je fais de notre extra-ordinaire quotidien, et des commentaires que cela inspire. Elle ne le lit pas tous les jours (le tchat avec les copains passe prem's!...), elle ne lit pas tout, mais elle lit tout de même assez régulièrement pour que je sois obligée de rectifier...
Princesse est flemmarde, boudeuse, chiante, chieuse, envahissante, lourde, indiscrète, de mauvaise foi, culottée, menteuse... c'est une ado, quoi!

Samedi, en ville, je récupère Chaton qui était chez Sadouce depuis la veille. Il est morose, "déprimos". Je n'aime pas ça, je cherche le contact. Il s'établit, facilement, mais Chaton garde sa triste mine. Au bout d'un moment :
"- Chaton, ça m'embête de te voir comme ça, je voudrais te voir sourire, quand même!...
- Mouais, tu sais... c'est pas l'pied, ça m'fait chier de devoir rentrer, et pis l'lycée, ça m'déprime...
- Dis-donc, si je t'offre un chocolat chaud au Racine, est-ce que ça t'rendra ton sourire?...
- Non, franch'ment, ça m'fait chier d'pas être avec Madouce...
- Bon... Et si on va chez Machinchoz pour voir s'ils ont reçu les chapeaux, est-ce que ça t'rendra ton sourire?
- Euh... Bon... d'accord, mais...
(le sourire s'épanouit)... avec le chocolat chaud!"

24 novembre 2006

Il m'a battue!

Non non, point d'inquiétude, cela n'a rien de physique et je ne suis pas prête, avec mon mètre 53, d'avoir le dessous avec mon athlète d'1m78 pour 81 kg (euh... la faute à son anorexie!): quand la tension entre nous est telle que nous pourrions en venir au mains, je suis dans un tel état que je sais que je serais la plus forte. Du coup, aucun risque, je suis non-violente!
Rien de physique, effectivement, mais il a été le plus fort. Chapeau bas.

Souvenez-vous... Avant-hier soir, c'était le bruit et la fureur à la maison. Il était parti se coucher sans dîner et je n'étais même pas allée lui dire bonne nuit. Bon, (ah, mon coeur de mère!) je n'aimais pas l'idée qu'il parte pour une nouvelle journée à ressasser des idées noires. Je suis donc allée le voir, hier matin, un quart d'heure avant son lever normal, l'ai réveillé avec tout plein de baisers tout gentils: "tu peux dormir encore, tu sais, je voulais juste te souhaiter une bonne journée et te dire que je suis désolée pour hier soir...". Encore tout plein de rêves, il m'a passé les bras autour du cou et m'a répondu "moi aussi, je suis désolé, passe une bonne journée ma p'tit' manman chérie que j'aime..."

Hier soir, kiné de nouveau. Et mes jeunes crétins dados décident d'y aller directement, sans me prévenir, du coup je suis allée pour rien les chercher à la gare. Je les rejoins, et crise. "Franchement, je vais arrêter de financer vos forfaits, à quoi ça sert que vous ayez chacun un portable, puisque ni l'un ni l'autre n'a eu l'idée de me prévenir!" La honte dans la salle d'attente. Mais j'étais furax, du coup, je suis partie voir des amis en attendant la fin de leur massage pour éviter l'esclandre. Je reviens un bon moment après, Chaton charmant me demande "Bonjour, manman, t'as passé une bonne journée?" "Oui, plutôt, mais là, j'ai vraiment les boules de..." Il m'interrompt en faisant "Bzzzzz..." et un geste de rotation de son index à côté de la tempe qui signifiait "on rembobine". "Ouais, mais tout d'même franch'ment, vous êtes gonflés et..." Re "Bzzzzz...", re-geste. "C'est vrai, tu crois pas que..." "Oui, mais bzzzzz...", et re-geste.

J'ai souri... déclaré forfait... du coup il m'a prise dans ses bras, m'a embrassée, m'a dit "excuse-moi manman", je l'ai embrassé... (Princesse, qui suivait l'échange depuis le début en se gardant bien d'intervenir: "i'sont complèt'ment ch'tarbés, ces deux-là...")
Bravo Chaton! Sincèrement, bravo à toi.
D'ailleurs, tu l'as obtenue, ton autorisation d'aller passer la soirée du lendemain chez Tadouce alors que la veille même j'avais juré que ce n'était plus la peine que tu me demandes quoi que ce soit!... Et toi aussi, tu m'as fait une concession, en acceptant de rentrer pour bosser dès samedi fin de matinée... Et tu as été tellement charmant, toute la soirée...

Alors, quand je vous disais, pour l'alternance...
A pluche !
M'ados

23 novembre 2006

Vive l'alternance!

Hier soir, orage total à la maison, entre Chaton et moi. Tous les deux hargneux, agressifs, teigneux et vociférants (surtout lui, ajoutai-je paskedabor c'est mon blog et que j'ai le droit d'y être de mauvaise foi...) Au point que Princesse nous a sorti, à un moment : "Holà, on se calme, les gens, là, quoi!!!"
Mais bon cette histoire-là, je vous l'ai déjà racontée... elle est épuisante pour moi, et donc forcément lassante pour vous...

Je choisis donc de vous raconter nos rigolades de la veille, en rentrant de chez notre kiné (c'est bien beau le sport à haute dose mais quand je vois l'état dans lequel ça les met, je suis contente de m'être toujours tenue éloignée de toute pratique sportive... enfin presque!)
Notre kiné (excellent au demeurant, adorable et tout et tout) a un frère kiné, prénommé Abdel.
Princesse: "Manman, Abdel, c'est Abdel tout court ou Abdel quelque chose?"
Manman:"Comment ça?"
Princesse: "Ben oui, tu sais, Abdelkrim, Abdelaziz..."
Chaton: "Abdelkacher..."
(Peut-être une idée pour réduire les tensions du côté du mur des lamentations?...).
On continue:
Manman: "Abdelicat?"
Princesse: "Abdelicieux..."
Chaton: "Abdeltaplane!"

Un jour avec, un jour sans...
A pluche!
M'ados

22 novembre 2006

Princesse et Chaton: mes choses favorites

Hier soir, après dîner, j'étais dans mon bureau et j'entendais Princesse et Chaton discuter dans la pièce à côté.

Ils s'adorent, ces deux-là, et sont complices comme tout pour leurs petites et grandes histoires dados, mais... ils ont, souvent, trop souvent, des "relations à la con". Pour résumer, Chaton est agressif, beauf et de mauvaise foi, et Princesse est teigneuse, une vraie peste et le cherche en permanence.

Je me dépêche de préciser qu'ils réservent ça à leur relation fraternelle, et que sinon même pas je n'écrirais de blog tellement j'aurais honte d'avoir pondu des monstres pareils alors que, même pas vrai, ce sont les plus beaux et les plus gentils et les plus charmants zados possibles, comme vous ne pouvez manquer de vous en être rendus compte au fil de la lecture de ce blog... Fin de la précision indispensable.

Hier justement, ils parlaient de ça. Depuis des mois, je leur conseille de le faire, je ne veux pas m'immiscer dans ce noeud nauséabond, et je n'interviens que très rarement, à leur demande, pour faire remarquer à Princesse qu'elle est peste, ou à Chaton qu'il est beauf. Ou bien carrément je craque, je les envoie promener tous les deux quand leur conflit nous pourrit la vie à Papa et à moi qui vivons dans l'harmonie la plus totale (aucune ironie là-dedans... c'est la vérité vraie. D'ailleurs, quand il nous arrive, et c'est extrêmement rare, de nous chamailler pour une bricole, les enfants ne le supportent pas, et nous leur faisons insidieusement remarquer qu'ils ne tolèrent pas le dixième de ce qu'ils nous imposent à longueur d'années quand ils s'engueulent...).

Donc ils en parlaient, et j'entendais des bribes, des éclats, des silences... Ils n'étaient pas, c'est le moins qu'on puisse dire, dans le consensus, j'ai entendu des injures, des cris, des bijoux comme "t'es con de dire ça, c'est exactement ce que je viens de te dire!" ou "tais-toi je peux pas en placer une!". J'ai aussi entendu "De toute façon si on veut partager un appart' en ville..." (c'est vrai, nous n'aurons jamais les moyens d'en louer deux... alors, ils sont condamnés à s'entendre!...). Autant dire que je buvais du petit lait.

Ils sont sortis un moment, et à leur retour je vais les voir... Je leur signale que je les ai entendu discuter, et là Chaton me dit :"on est con, hein?... "oui, vous êtes cons, c'est rien de le dire, mais qu'est-ce que ça me fait plaisir!..." (bouche bée chez les deux compères...) "... que vous ayez enfin commencé à parler de votre relation!"

Au fait, pendant l'échange, j'étais entrain de regarder ça :


John Coltrane - My Favorite Things 1965
L'époque du grand quartet: John Coltrane - Soprano Sax, McCoy Tyner - Piano, Jimmy Garrison - Bass et Elvin Jones - Drums. Enregistré en concert à Comblain-La-Tour, Belgique, 1er Août 1965

Le bonheur...
A pluche!
M'ados*

18 novembre 2006

J'en suis toute émue...

Ce soir, Papa est chez sa manman, et Princesse chez une coéquipière d'aviron. Je suis donc seule à la maison avec Chaton, et Sadouce, qui passe le week-end avec nous.
Il y a un quart d'heure, ils montent se coucher. Je reçois un coup de fil: c'est Chaton, qui m'appelle de son portable (sans même s'inquiéter de son crédit!), et me demande "tu viens nous dire bonne nuit?...". Je monte donc, et vais leur faire, aux deux tourtereaux enlacés dans leur grand lit, un bon gros baiser câlin de bonne nuit comme quand ils étaient petits... "Bonne nuit, les tourtereaux! Bonne nuit, Chaton, bonne nuit, Tourterelle!..."
Je me souviens... un soir, nous avions la trentaine et nous dormions, Papa et moi, chez ma manman, et j'ai fait pareil, tout pareil... Je l'ai appelée pour qu'elle vienne nous border (c'était la coutume à la maison...) et nous dire bonne nuit... Rien qu'en l'évoquant, je ressens encore le bonheur qui m'avait submergée...
Qui a dit que l'enfance prenait fin un jour?

16 novembre 2006

Après tout, yapadrézon!

D'accord, c'est un blog où je parle de mézados. D'accord, je risque y perdre encore un peu d'anonymat (déjà entamé par mon aveu de l'amour des maths...).
Mais bon... après tout, il y a un lien fort entre mézados (qui m'usent, m'épuisent, me pompent l'air, me bousculent, me dérangent, me stressent, m'occupent) et le besoin que j'ai de m'échapper en écoutant de la musique.
Donc... allez... si je vous dis que ce matin, en auto, j'ai écouté Ma mère l'oye de Maurice Ravel, version pour orchestre... Si je vous dis que cette pièce est un chef d'oeuvre, qu'elle est lumineuse, intelligente, douce, éclatante, que c'est mon bonheur, ma joie, mon plaisir... Si je vous dis que pour le final je chantais à tue-tête, en larmes au volant... Si je vous dis que ma journée s'en trouve transformée, merveilleusement ensoleillée malgré la météo... Si je vous dis que je suis profondément athée, mais que j'aimerais bien croire à l'existence d'une vie éternelle parce qu'elle me permettrait d'aller rencontrer Maurice Ravel, John Coltrane, Italo Calvino, Jean-Sébasten Bach, Béla Bartók...
Hors-sujet?
A pluche !
M'ados*

15 novembre 2006

Lassitude

Dimanche, Princesse, qui aide aux tâches ménagères, me déclare "quand j'serai grande j'me paierai une servante...". Jeudi, encore un mot sur le carnet de Chaton. (Lundi, Saint-Malo, j'accompagne mon doux et tendre pour la journée, promenade sur les remparts et la plage, araignée de mer à déjeuner et kouign-aman à goûter). Vendredi, Papa va chercher sa manman pour qu'elle passe le week-end avec nous (280km AR). Dimanche, Chaton part chez Sadouce. Samedi, longue conversation avec un prof de maths. Dimanche, Princesse n'entend pas son réveil et nous sommes très en retard pour leur entraînement d'aviron. Samedi, nous rigolons comme des tordus mézados et moi pendant tout le trajet en auto pour aller en ville. Jeudi et lundi, Princesse fait la tête: "mais j'fais pas la tête!". Mardi, Chaton se refait un entorse - légère - au même genou, rebelote, pompiers, urgences, attelle pour 10 jours. Lundi, Papa passe un sévère savon à Princesse qui perd un temps fou à glander le matin. Dimanche, Papa raccompagne sa manman qui a passé le week-end avec nous (280km AR). (Samedi, dimanche, lundi, mardi, je nage dans le bonheur à écouter en boucle Mr.PC, sur Giant Steps de John Coltrane). Vendredi, Princesse me demande l'autorisation de faire des bêtises - et j'accepte. Samedi, Princesse et Chaton ont des "relations à la con" toute la journée. Mardi, Chaton est insolent et agressif.

Parfois, j'ai envie de souffler, de partir, de me reposer... De faire une pause. Une vraie. De partir, loin. A-t-on le droit de prendre trois années sabbatiques quand on est manmandados?

09 novembre 2006

Martienne, moi ?...

C'est pourtant ce que pensent Princesse et Chaton!
Et oui, je l'avoue, j'aime les maths. Mais vraiment. J'ai toujours aimé ça, d'ailleurs. Pour moi, c'est un jeu, c'est limpide, c'est du miel (les calories en moins!), du pur plaisir... Au moindre énoncé, je commence à frétiller, une équation et je salive, un problème de géométrie et la joie monte, à la solution c'est l'extase!
Alors, aider mes chères têtes blondes en maths, pour moi, c'est "que du bonheur"... Pas forcément pour eux, d'ailleurs. Princesse ne comprend pas comment je peux comprendre si vite, et Chaton trouve que j'explique trop bien (traduction: ça lui prend trop de temps!).
Que du bonheur? Oui, certes, quand ma Princesse m'envoie un texto hier à la récré pour m'annoncer qu'elle a eu 14 à son deuxième contrôle de maths (contre 2 au premier...). Mais légèrement terni, quand j'exige de Chaton qu'il finisse les problèmes qu'il n'a pas eu le temps de faire pendant ses vacances(!!!) avant cet après-midi, quitte à y travailler avec lui jusqu'à minuit (dimanche) ou une heure du mat' (hier soir - mais lui pouvait dormir ce matin), y travailler par téléphone (au bureau, en auto, dans le train, au café...).
"Ouais, mais toi, t'as pas d'mérite, tu comprends tout, pis en plus, tu kiff' ça, c'est d'l'injustice injuste!... T'es une martienne."

07 novembre 2006

Deux sujets d'inquiétude

Chaton déprime, dans son lycée privé... les élèves immatures, les profs qui ne s'intéressent qu'aux résultats et pas aux êtres humains, l'ambiance "bon enfant", le manque de liberté, la routine ("j'me fais chier, manman, si tu savais comm' j'me fais chier!"...) Tout ce que j'en dis, bien évidemment, est ce qu'il m'en a transmis, et donc pas forcément d'une objectivité à toute épreuve... mais c'est ce qu'il en ressent, et après tout, c'est ça, l'important.
Bon... Qu'est-ce qu'on fait, dans ces cas-là? Comment rendre sa scolarité moins pénible, voire plus agréable?

Princesse raconte des bobards. Rien de très grave, pour l'instant... mais peut-être justement! Si, pour des choses sans importance, elle est capable de nous raconter n'importe quoi, qu'est-ce que ce sera pour des choses plus fondamentales! Et surtout, quid de la perte de confiance?... Mais bon, j'avais déjà abordé ce sujet (cf. La clef des mensonges), en espérant qu'on saurait l'éviter avec elle... c'est raté!

03 novembre 2006

Anorexie

En rentrant de Normandie, Chaton nous a déclaré qu'il était anorexique. Je dois vous préciser qu'il mesure 1m78 pour 78kg ("de muscles!" me demanderait-il de préciser...).
"- Et à quoi tu vois ça?...
- Ben le soir, j'ai pas faim, mais j'ai soif. D'eau. J'boirais des litres d'eau.
- Ah bon?...
"
Un peu plus tard au cours du repas, il se ressert une énorme platée de légumes.
"- C'est ça, ton anorexie?...
- Non, mais quand je commence à manger, les crises passent...
"
Le lendemain matin, en voyant la couche de confiture qui tenait difficilement sur sa troisième tartine, Sadouce lui déclare :"C'est courageux, de lutter contre ton anorexie..."
Non... franchement, Chaton, tu es chiant, pénible, égoïste, fantaisiste, décalé, imprudent, provocateur, flemmard, menteur, culotté, mais... pas anorexique!

Sadouce

Hier soir, pendant le dîner, première vraie complicité entre Sadouce et moi. Nous n'aimons pas Noël ni elle ni moi, et nous sommes retrouvées sur les raisons: c'est devenu une pure affaire commerciale, avec une débauche incroyable et parfaitement indécente de moyens, tant pour les cadeaux-corvées que pour la bouffitude...
Si elle est avec nous pour les fêtes, nous serons deux à râler, pester, bouder ("arrête de faire ta Grinchette!!!" me disent mézados....).
Elle est bien, cette petite!... et puis d'abord, elle aime mon fils.

Douceur

Hier soir, en allant me coucher, j'ai trouvé un mot de ma Princesse en évidence sur l'oreiller : "Bonne nuit ma Môman chérie que j'aime...".
Autant vous dire que j'ai bien dormi...

02 novembre 2006

Ben alors, Manmandados?

Là, je n'ai pas gazé. Hier soir, tension importante... j'avais plein de reproches, parfaitement justifiés, à faire à Chaton - qui se rebiffait, les rejetait, m'engueulait...
Ce matin, au petit jour, en partant travailler dans ma petite auto, j'ai réalisé que j'étais revenue à l'ancien schéma, celui d'avant le Cap, et que dans ma façon de m'adresser à mon nado de tête je faisais abstraction de ce que nous nous étions dit à ce moment-là... Et lui, du coup, m'a suivi dans cette régression et nous nous sommes chamaillés comme des chiffonniers!
C'est bête, hein? Mais je me doutais qu'il y aurait des retours en arrière.
Là, je vais attendre qu'il soit une heure décente, c'est-à-dire qu'il ait fini sa grass'mat' avec Sadouce qui passe avec nous la fin des vacances, puis je vais l'appeler, lui demander s'il a bien dormi, lui souhaiter un bon p'tit dèj, et lui présenter mes excuses les plus plates pour avoir été, hier soir, trop Manman et pas assez M'ados...