28 décembre 2006

Gléboul

Ce matin, au courrier, trois lettres recommandées: une pour Papa, une pour Chaton, et une pour moi, avec la même convocation devant le Juge des enfants le 29 janvier à 11h.
Objet: les trois affaires du printemps dernier au cours desquelles Chaton s'est distingué - et pour lesquelles il est par conséquent poursuivi.
Pour mémoire, au printemps dernier, les lycéens manifestaient contre le CPE...

Bilan sans vrais mots

Un peu tardive, mon image... tant pis!
Elle pourra - hélas - resservir l'année prochaine...
Allez... j'en remets une couche côté Shtroumpf grognon?

MOI, J'AIME PAS LES BILANS!

Du moins, je n'aime pas les bilans convenus, les bilans calendaires, les bilans marronniers, les bilans bateaux, les bilans-bonne conscience, les bilans-mauvaise conscience, et surtout, surtout, les bi-nouvel-ans.

Bien sûr, il m'arrive de faire des bilans. Bilan de la journée, bilan des 2 mois, 5 jours et 3h47 écoulés, bilan d'une vie commune, bilan d'une rage de dents, bilan d'une amourette, bilan d'une grippe, bilan d'un projet, bilan d'une série de concerts de jazz, bilan d'une année scolaire dado, bilan d'une période, bilan d'une engueulade. Mais le bilan d'une année calendaire, sous le simple prétexte que l'on va changer de numéro, jamais. Pas de raison. Franchement. Même pour mes anniversaires, nada.
Alors, autant dire que ça rajoute à ma mauvaise humeur de fins d'année festives, tous ces bilans qui fleurissent partout - et même dans les blogs, merde alors!...

Mais bon, promis, en dehors de ces &#@*%!?/@#" périodes de fête, je suis d'humeur joviale et plutôt de bonne compagnie, s'pas, les copains-copines?

Je cite, de mémoire, une anecdote racontée par Fred Ulhman, auteur de l'Ami retrouvé, à l'occasion d'un Apostrophe de derrière les fagots. Interrogé par Pivot sur la façon dont il a appris le français, il signale qu'il ne l'a pas parlé depuis des années, et s'excuse d'avance parce que c'est une langue avec laquelle on peut facilement dire des bêtises : un parlementaire anglais, lors d'un discours "bilan" à Paris, en français, voulait parler de son passé, mais il avait oublié le mot. Il a donc déclaré "Chaque fois que je regarde mon derrière, je m'aperçois qu'il est divisé en deux parties..."

27 décembre 2006

Noël ronronnant

Passé une soirée de réveillon plutôt cool, d'excellente humeur tous les quatre, un peu pompettes du fait d'un excellent punch-apéro (reste de la nouba dézados de la semaine dernière).
Peu cuisiné, à l'exception d'un délicieux kezki'hen (une des graphies possibles pour le cheese-cake de mon enfance...).
Le matin, l'ouverture des cadeaux a été plutôt comique, Papa ayant égaré les cadeaux dézados (qui ne sont toujours pas retrouvés d'ailleurs) et moi recevant deux fois le même... De ma part, ils n'ont tous eu qu'un "Bon pour une garde-robe en solde". Ils étaient prévenus...
Finalement, cadeau surprise, nous avons ramené un superbe chat perdu de chez la tante de Papa, magnifique, gris cendre, grands yeux verts, doux, gentil, croisé de chartreux, haut sur pattes et plein de mépris pour les quatre chats de la maison. Il s'appelle... Noël.
Mais bon, non, décidément, je n'aime pas ça...

24 décembre 2006

Fou rire

Hier, fin d'après-midi, conversation téléphonique (avec haut-parleur) entre Chaton et Papa:
- Papa, est-ce que tu peux venir nous chercher, toi, à la gare, s'te plaît?...
- non, ça m'arrange pas, j'ai autre chose à faire... Manman va y aller.
- oh si, s'te plaît, c'est grave!...
- qu'est-ce qui se passe?
- on a un gros gros blème avec Princesse...
- quoi, qu'est-ce qui se passe à la fin?...
- ben... on a acheté tous les deux le MEME cadeau pour Manman...

Autant dire que ma mauvaise humeur de Noël en a pris un coup...

20 décembre 2006

Pour l'instant, je tiens bon!

Non, il ne s'agit pas d'une interdiction faite à mézados et qu'ils me demanderaient de lever...

C'est Noël. Je ne veux pas de Noël. Ca me fait chier, c'est la corvée absolue, je ne veux faire aucune course, aucun cadeau, je veux bien faire à dîner ce soir-là, et encore ce n'est pas sûr, mais c'est tout.

J'ai prévenu Papa et les zados il y a plusieurs mois, s'ils veulent fêter Noël ils se débrouillent, ce n'est pas mon problème. S'ils veulent des cadeaux, un sapin, un réveillon, que sais-je, ils se démerdent.

Je passe mon temps à râler contre l'indécence de Noël, débauche dégueulasse de consommations excessives, étalage de bouffe et de fric et de cadeaux à la con...

Donc, cette année, stop, niet, rien, NADA, NIENTE, NOTHING!
Je suis une mère indigne, certes, mais enfin sereine.

18 décembre 2006

Le saut d'obstacle et l'art du trop

Samedi, mézados ont organisé une fête, euh pardon une teuf.

L'obstacle: convaincre les parents (et en particulier le père) que, malgré la multitude de reproches qu'ils ont à faire à leurs rejetons, ceux-ci méritent tout de même une récompense... et que l'immense masse des choses à faire qui ne sont pas faites, augmentée de l'innombrable quantité de choses à ne pas faire et qui sont faites, n'est rien à côté du plaisir qu'ils auront, eux ados, à organiser cette teuf.

Le trop: trop d'invités, d'abord, pour l'espace disponible (du moins en hiver! Il faut que tout le monde dorme à l'abri...). J'ai réussi à faire redescendre de plus des 2/3, à savoir 10 invités en tout - triés sur le volet, et finalement, m'ont-ils dit, c'était beaucoup mieux comme ça.
Trop d'alcool: même si j'ai enlevé du caddie, sans mentir, la moitié des bouteilles prévues, avant de passer à la caisse, ils avaient encore de quoi saoûler un escadron.
Trop de mélanges: punch, despé, rhum, tequila, vodka, vin d'épine... du coup, bien sûr, deux d'entre eux ont été "trop malades"...
Trop tard... quand je suis rentrée de mon concert de jazz (et oui!) vers minuit, ils étaient dans un tel état que j'ai jugé bon de ne pas me coucher tout de suite, pour pouvoir assurer au cas où. J'étais dans la maison et eux dans l'écurie, mais je n'étais pas loin. Donc, pas au lit avant 2h1/2... pour me lever tôt le lendemain (Princesse itou d'ailleurs, et ses coéquipières: aviron oblige!)
Trop craquant: Chaton, en fin d'après-midi, désolé que j'ai (finalement) réussi à avoir une place in extremis pour ce concert, parce que, j'vous jure que c'est vrai, il avait "trop envie que j'fasse la teuf avec eux...". Chaton et Princesse, à mon retour, qui viennent me chercher un peu titubants pour me faire goûter une "teq paf" parce que tout de même... pas peu fiers, ai-je cru comprendre, de montrer à leurs copains que leur mère est cool... Je m'en suis tenue à une, et n'ai rien pris d'autre. Tout de même!
Trop mal à la tête, le lendemain, toute cette bande de jeunes...
Trop apprécié l'énorme poulet "du jardin" cuisiné le midi pour les rescapés...
Et enfin, trop courageux, les rescapés sus-mentionnés, pour tout ranger, tout nettoyer, et en particulier Princesse et Chaton qui ont vraiment fait le maximum pour que l'expérience puisse se renouveler... quand ils auront moins mal à la tête, je leur dirai, tout de même, que l'on n'est pas obligé de boire tant pour faire une bonne fête... croyez-en ma vieille expérience!

Somme toute, un week-end de tout repos... tout de même!
A pluche,
M'ados

14 décembre 2006

Les zados sont ego à eux-mêmes

C'est étonnant, cette capacité à être au centre du monde... par quel miracle cesse-t-on un jour de s'intéresser exclusivement à son nombril?

12 décembre 2006

Lucide

Hier soir, Chaton fort pénible.

A peine rentré de chez le kiné, il téléphone pendant 3/4h à Sadouce, en aidant vaguement à lancer le dîner et étendre le linge, d'une seule main (ben quoi... l'autre tient le téléphone). Ca va mal chez elle, sa mère la fait chier (tiens donc), elle pète un câble. J'essaie de faire abréger le coup de fil, il a plein de maths à faire (vous savez bien... de celles qu'il n'a pas eu le temps de faire du week-end...) "Manman, arrête, tu vois bien que j'suis au téléphone avec Madouce!..."
Dîner morose, tout le fait chier, et pis d'abord, ce prof de maths, il fait chier, il est malade de donner 5 problèmes d'un coup (moi, perfide, je lui signale que ça fait juste un par soir, vu qu'il les a donnés jeudi...).
Il soupire, il souffle, il peste, il hurle quand il se cogne, il engueule sa soeur dont il a perdu la règle. Il râle quand je lui explique et qu'il ne comprend pas, et il râle aussitôt qu'il a compris et que je suis encore entrain de lui expliquer.
A 23h45, je capitule "écoute, arrête, va te coucher, tu n'y comprends plus rien, tant pis, tu te prendras une colle, tu n'avais qu'à t'y prendre plus tôt, t'as rien foutu du week-end, quand est-ce que tu deviendras raisonnable?... En plus, tu es chiant et je n'ai pas à supporter ça. Allez, va au lit."
C'est la première fois de sa scolarité que j'accepte qu'il aille en cours sans avoir fait son travail... du moins, celui qu'il a noté sur son agenda. C'est une vraie capitulation.
Il monte aux toilettes puis se laver les dents. Je le rejoins, amère "bon, Chaton, écoute-moi bien sans m'interrompre (je crains le clash, qui me paraît inévitable du fait de son humeur et de ma fatigue), écoute-moi bien: ce que tu m'as fait subir ce soir, ta mauvaise humeur, tes soupirs, tes râleries, tes gueulantes, tu n'as pas à me faire subir ça, je ne l'accepte pas, c'est injuste, je ne l'accepte pas, que tu aies des humeurs c'est une chose mais merde, je n'ai pas à supporter ça, à subir ta mauvaise humeur, c'est parfaitement injuste et je ne l'accepte pas. C'est la dernière fois. Voilà."
Je fais exprès de laisser les redites, parce que c'est comme ça qu'on parle, surtout fatiguée et énervée et blasée et frustrée.
Et là, alors là... Chaton s'approche de moi, me dit "excuse-moi Manman c'est vrai tu mérites pas ça j'suis désolé, excuse-moi j'suis désolé...", puis me serre dans ses bras et m'embrasse...

Ca ne l'empêchera pas de recommencer, certes.
Mais... ça fait du bien quand même!

11 décembre 2006

7'54''9'''

Bon... allez, j'étais tout aussi ignare que vous, il y a deux ans, avant les débuts de mes zados à l'aviron... c'est le temps qu'il a fallu à ma Princesse pour parcourir 2000m (virtuellement) sur un ergomètre (=rameur), en salle, et c'est un temps tout à fait exceptionnel pour une cadette 1ère année...
Pas peu fière, la manmandados....

07 décembre 2006

Le louque de mézados

Le mercredi, ça sert, entre autres, à entretenir le look de mézados...

Princesse, non je ne donnerai pas ses mensurations à cause des pervers qui traînent sur mon blog et qui se reconnaîtront, est une vraie beauté.
Blonde, yeux verts, saine, souriante, une bouche pulpeuse... depuis hier, ses longs cheveux qui tombaient jusqu'aux fesses (et quelles fesses!) ne tombent plus que jusqu'aux épaules (et quelles épaules!) Ca lui va très bien, ça la vieillit, ça la féminise.
Elle est à l'âge où les filles sont un peu encombrées de ce grand corps plein d'attraits partout et essaient soit de le cacher sous des grands pulls et des pantalons qui tombent soit de le montrer par des T-shirt moulants au-dessus du nombril. Elle ne se tient pas très bien de ce fait, un peu la tête dans les épaules, un peu voûtée et la démarche chaloupée.
Les chaussures sont soit d'énormes "tennis" spécial rollerboard, non lacées, noires avec une ou deux pointes de rose ou de rouge, soit des baskets (converse exclusivement).
Les socquettes, été comme hiver, sont colorées (roses, vertes, bleues, rouges, jaunes), à rayures ou à pois, hyper courtes, et se portent dépareillées. Parfois chaussettes hautes, pour le plaisir des rayures bariolées.
De toute façon, on a du mal à voir les pieds, cachés qu'ils sont par le bas du jean trop long, déchiqueté à force de marcher dessus. Quand il pleut, il descend encore plus à cause du poids de l'eau qui remonte, par capillarité, parfois jusqu'aux genoux.
Le jean est trop large (au moins deux tailles), porté avec une ceinture (de couleur) suffisamment désserrée pour ne pas empêcher le pantalon de descendre sur les fesses. Il est usé à la poche droite, à cause du portable.
Au-dessus, soit un T-shirt manifestement trop petit pour ses avantages et qui donc dégage le nombril même quand il gèle, soit quelque chose de large mais informe : vieux pull de son frère, sweat-shirt, veste à capuche...
Des bijoux, oui, souvent ethniques, en ce moment un gros collier de perles en bois multicolore, des bracelets (dont un prêté par Victor et "qui sent bon, manman, qui sent trop bon..."), parfois une chaîne.
Un trait de crayon noir sur la paupière inférieure (perso je ne me suis jamais mais jamais maquillée, jamais accepté cette contrainte et me trouve suffisamment féminine sans n'est-ce pas les pervers sus-mentionnés...), ça lui va très bien, ça fait ressortir le vert de ses yeux sur sa belle peau de pêche...
Le parfum est un peu trop abondant, qu'il soit de marque (son premier pour ses 14 ans) ou non ("manman Victor m'a dit que j'sentais trop bon quand j'mets celui à la vanille...).
Les cheveux, blonds (elle assume sa blondeur... et la revendique haut et fort quand elle dit des conneries!), étaient, jusqu'à hier, le plus souvent attachés en un espèce de chignon bas "à l'arrach'". Donc pas du tout mais pas du tout mis en valeur, alors qu'elle a, naturellement, des mèches de tons différents que bien des femmes paient très cher pour se faire faire chez leur merlan favori. J'ai bon espoir que cette nouvelle coupe (aux épaules, et quelles épaules!) lui donnera envie de les laisser libres...
Le sac à dos (eastpak exclusivement), de couleur mais uni, se porte très très bas sur les reins. Beaucoup trop bas pour le dos, mais bon, ça c'est un propos de manman padado.
Pour se couvrir, et donc sous le sac, n'importe quoi mais surtout pas de saison: une veste à capuche en coton épais quand il pleut (sic), un sweat à glissière et capuche quand il gèle (re-sic), une saharienne en lin vieux rose très jolie quand il y a de la tempête (re-re-sic). Les vêtements de saison, choisis par elle l'année dernière et à son goût, ne sont plus à son goût. Désolée Princesse, on attendra les soldes...
Quand il fait très froid, on rajoute une grande écharpe bariolée par ci, des gants multicolores par là, un bonnet péruvien sur le dessus... et un gros rhume quand même à cause du nombril à l'air...
Son look est, selon eux, mi-baba mi-sportif. Chaton me dit qu'il est pressé qu'elle s'affirme et s'individualise. Patience, Chaton!...

Chaton est magnifique ("très sexe", dit Sadouce).
Je ne donne pas non plus ses mensurations, car les pervers sus-mentionnés pourraient y être sensibles aussi...
Il est un petit peu moins grand que son père, à son grand dam, et très barraqué. Une carrure impressionnante, des bras et des jambes hyper musclés, très bien proportionné. Sans vouloir me vanter, c'est un superbe athlète...
Blond, yeux bleus, sain, souriant, un air gentil qui fait craquer tout le monde...
Il est très à l'aise, lui, dans son corps, il se tient bien, droit et décontracté, c'est un plaisir de le voir marcher, bouger, il a une statique et une dynamique saines.
Les chaussures sont, tout comme Princesse, soit d'énormes "tennis" spécial rollerboard, non lacées, noires ou bien noires, parfois noires, soit des baskets (converse exclusivement itou).
Les chaussettes sont blanches, de sport, à bouclettes, et ont une durée de vie de moins de 3 mois. Au-delà, les élastiques sont trop relâchés, et "ça glisse, c'est nul" donc poubelle. Un vrai budget tout de même...
On ne voit pas plus les pieds que ceux de Princesse, pour les mêmes raisons... Là, de plus, le jean est parfois tellement déchiqueté du bas qu'il tient avec des épingles de nourrice... qui vont finir par avoir raison de ma vieille machine à laver, car elles ont le chic pour s'ouvrir toutes seules.
Le jean est beaucoup trop large (au moins trois tailles), porté sans ceinture. Le but est de montrer le plus possible du caleçon.
Le caleçon... j'ai beaucoup de mal à l'empêcher de piquer ceux de son père, qui sont "trop beauuuuux...". Le must, c'est d'avoir un caleçon rayé de couleurs un peu vives, mais pas trop. Ou bien des fleurs, petites. Des motifs géométriques, à la rigueur. En tous cas, il se doit d'être "montrable"...
On le voit au-dessus de la ceinture du jean, certes... mais parfois aussi par les trous du jean lui-même, sur les cuisses, ou à l'aine (quand les coutures craquent on évite de réparer... sauf quand vraiment ça menace ruine!)
Au-dessus, un T-shirt, quasi à sa taille. S'il n'est pas uni, soit c'est du texte dont le message se doit d'être éminemment politique (mort aux vaches, psykoz ou legalize marijuana), soit il s'agit d'un dessin tout autant suggestif (tête de mort, tête du Che, champigon...)
Chaton est pragmatique. Quand il fait froid, il se couvre, avec de grands pulls bien déformés et parfois décousus du col ou des manches.
Des bijoux, aussi, deux bracelets : un en coton multicolore qui appartient à Sadouce, et un collier-bracelet, grosse chaîne en acier choisie par lui et offerte par sa manman il y a 2 ans.
Il s'est maquillé une ou deux fois, trait de crayon noir sur la paupière inférieure comme sa soeur... mais bon.
Rarement de parfum - il n'y pense pas.
Ses cheveux sont encore plus blonds que ceux de sa soeur, blonds suédois... Il les porte longs (jusqu'à mi-dos... et quel dos!), attachés "à l'arrach" (surtout pas bien tirés), et, le plus possible, non peignés.
Nous avons trouvé un compromis à 1 démêlage par semaine. Je résiste dur comme fer à son désir de se faire des dread locks, parce que je pense que ses démêlés (c'est le cas de le dire...) avec la justice, qui ne sont pas terminés, l'amèneront à devoir adopter, pour le tribunal, un look de "garçon sage" qui n'est pas incompatible avec des cheveux longs - mais qui l'est avec des dreads...
Chaton se rase depuis longtemps, mais pas toujours... Quand il est rasé, de toute façon, il garde une petite mouche sous la lèvre inférieure (comme un ami mien qui ne commente pas assez le présent blog à mon goût et qui se reconnaîtra), et ça lui va très bien. Quand il n'est pas rasé, il peut être carrément barbu (et ça le vieillit terriblement! On lui donnerait 20 ans) ou tout simplement mal rasé. Mais bon, à son âge, il a encore le poil doux et dans tous les cas c'est agréable de l'embrasser...
Le sac à dos est le même que celui de Princesse, porté trop bas. En plus, il a une pochette (eastpak également) en bandoulière.
Plusieurs vêtements pour sortir possibles: vestes en coton tissé, plus ou moins épaisses ou doublées, vieux blouson de cuir, veste de treillis vert... quand il fait froid, écharpe noire, longue.
Depuis peu (cf. les chapeaux de chez Machinchoz in la femme battue va bien, merci), Chaton porte un chapeau. Noir, en velours, ça lui va fort bien.
Pareil, il n'a régulièrement "rien à se mettre". D'une part, on attend les soldes, et d'autre part, crétin des îles, si tu mettais plus souvent ton linge au sale plutôt que de le laisser en tas dans ta chambre (quand je pense que Papa nous a construit, à ma demande inspirée, un "vide-linge-sale", oui, sur le même principe qu'un vide-ordure, une trappe à l'étage juste à côté de leur chambre, qui débouche directement au-dessus du panier à linge en bas... le rêve, mesdames, le rêve! Mais hélas, ça ne suffit pas!), si tu mettais plus souvent ton linge au sale donc disais-je, tu en manquerais moins souvent... J'assure la lessive, mais pas le ramassage, merde alors!
Son look est... quasi le même que celui de mes copains quand j'étais moi-même ado. Cheveux longs attachés, mal rasé, le chapeau, les vestes en coton, bien dans ses pompes... ça me fait tout drôle.

Franchement, question look je les laisse totalement libres. A condition que ça rentre dans le budget... Et à une restriction près, pour laquelle nous sommes tout à fait d'accord Papa et moi : pas de piercing, pas de tatouage.
Libres, certes, mais je donne mon avis - comme ils me donnent leur avis (ô combien implacable...) sur le mien. Paradoxalement, je trouve que Chaton a meilleur goût que sa soeur, pour les accords de formes, de matières et de couleurs. Donc, j'ai moins souvent l'occasion de critiquer... Mais là, elle se cherche encore, et je pense que la révolution des cheveux coupés va en amener bien d'autres... affaire à suivre!
A plure, euh, pardon... à pluche!
M'ados*

04 décembre 2006

Bouts de week-end

Princesse a passé, pour l'aviron, un test physique samedi. Ne me demandez pas de vous expliquer ce qu'est une B4, je n'ai pas très bien compris... ce qui est certain, c'est qu'elle a fait très fort, ma Princesse, et que si elle maintient ses promesses elle devrait faire des exploits lors de son 2e test physique samedi prochain!... Nous sommes fiers comme tout de notre athlète, nous les non-sportifs (Papa et moi) et le sportif blessé (Chaton), qui croit dur comme fer qu'elle va exploser tous les records du club...

Moins glorieux, Princesse m'a refait le coup des maths-au-dernier-moment, sauf que là, c'est un exposé de français sur lequel elle a commencé à travailler hier soir vers 19h... alors qu'elle est supposée le faire avec une copine, et le présenter aujourd'hui même. J'ai essayé de suivre vos conseils, mesdames (cf. Soufflante, et de l'envoyer promener. Beuh... ce n'est pas facile, surtout quand on n'est pas, soi-même, une experte en organisation, et qu'on se culpabilise en permanence de n'avoir pas su (ou pu) transmettre à ses enfants ce dont on ne possède pas une once soi-même, à savoir:
- le sens de l'organisation (commencer par faire les corvées, par exemple, et garder le plaisir pour la fin... j'ai toujours fait l'inverse, et du coup, les corvées s'accumulent... Tiens, au fait, il faut que je range mon bureau - mes bureaux: au travail aussi!!!),
- le sens de l'ordre (quand tout est bien rangé - pas forcément de mon fait, d'ailleurs - je ne peux pas m'empêcher de laisser traîner, ici ou là, des bricoles inutiles et encombrantes que je ne rangerai pas avant des semaines...),
- le sens de la propreté (eh, oh, je suis très propre! Enfin... mon corps, mes vêtements... ma maison, c'est nettement moins vrai!)
Par contre, à mettre dans le positif, j'espère bien leur avoir transmis le sens de l'enthousiasme, de la fantaisie, du respect, de l'humour, de l'honnêteté (intellectuelle veux-je dire), de la justice, du plaisir, et le sens critique... Pour l'instant ça a l'air pas mal, on jugera à l'âge adulte.
Tiens, hier matin, installés devant un café en ville, Chaton et moi avons fait ce constat: nos seuls points de désaccord sont dûs au fait qu'il est ado et moi manman - sinon, on s'entendrait super bien et on serait copains comme cochons!

Samedi, en auto avec Chaton et Sadouce, nous croisons deux piétons, deux types entre 40 et 50 ans.
Manman : Dis donc, quand je vois les mecs dans la rue, je me dis que tout d'même, il a bien vieilli, Papa, il est super beau... et en plus, c'est le mien, c'est mon amour, nananère!
Chaton: Ouais, c'est vrai, il fait jeune, il est bien conservé pour son âge!
Manman : Et toi, Tourterelle, comment tu l'trouves, l'père à ton jules?
Sadouce: Ouais, il est beau...
Chaton: Tu peux lui dire, tu sais... Manman, elle a dit qu'elle le trouve "sexy"!
Manman : Ah ouais?...
Sadouce: Ouais, c'est pas comme mon père, i'viellit, en c'moment, c'est pas croyable! Même ma mère lui dit.
Manman : Ah bon? C'est pas cool...
Chaton: Mais toi, Manman, tu viellit pas, au contraire, tu rajeunis!... Nan, c'est vrai, j'tassure, tu fais vraiment pas ton âge, t'es d'plus en plus belle...
Manman (qui boit du petit lait...): Et oui... c'est l'amour, qui conserve!
Sadouce: Nan, c'est qu'il a quelque chose à t'demander...

01 décembre 2006

Soufflante

Nous ne sommes pas des surhommes, nous les manmandados.

A 22h30, il est normal d'être fatiguée... quand on s'est levée à 5h, qu'on a du boulot par-dessus la tête, qu'on a assisté en tant que déléguée parents à un conseil de classe où l'on s'entend dire que sa fille se ménage, qu'elle ne travaille pas assez, qu'elle est irrégulière, qu'elle bavarde et qu'il est urgent qu'elle se mette au travail parce qu'elle peut faire beaucoup mieux...

Alors, quand la fille en question, la Princesse à sa manman, avec qui vous avez eu une super discussion constructive en rentrant de la ville en auto sur les conclusions à tirer de ce conseil de classe en matière de travail et de comportement, quand cette Princesse chérie vient vous voir à 22h en vous disant qu'elle a encore deux exercices de maths à faire pour le lendemain, que oui elle le savait depuis mardi, mais qu'elle n'avait pas compris un truc, ça vous énerve un peu.

Mais quand vous essayez de lui expliquer, que vous vous rendez compte qu'elle n'a pas du tout capté ce dont il s'agit, et qu'à 22h, elle aussi, elle est trop fatiguée pour capter quoi que ce soit, vous êtes encore plus énervée, mais essayez de rester zen pour qu'elle puisse les faire tout de même, ces *$!!*@%!*$§!! d'exercices de maths.

Alors, quand vous regardez à 22h30 le résultat et que vous réalisez que non, elle n'a vraiment rien capté de vos explications, en partie parce que vous êtes peu pédagogue à c't'heure-ci, mais surtout parce que ses neurones sont allés se coucher depuis belle lurette, alors, alors là, vraiment, vous explosez, et vous lui passez une soufflante de première, à votre Princesse chérie d'amour, parce que vraiment c'est pas possible, c'est tellement débile de s'y prendre au dernier moment, et que plus jamais ça, parce que sinon, les sanctions vont tomber, merde alors!...

La soufflante était telle que même Papa et Chaton ont été touchés par les éclats... Chaton, qui devait débarasser la table depuis 21h et qui avait eu tellement de choses à faire entre temps que la table n'était toujours pas débarassée, et Papa (le pauvre...) qui s'est senti concerné quand je hurlais que j'en avais marre d'avoir à gérer ces gosses incapables de se prendre en main un tout petit minimum, putain de bordel de merde(1), et que puisque c'est ça je vais m'coucher!...

Merde alors! C'est vrai, quoi!
PS : je signale tout de suite à mes commenteurs que faire un lien entre mon précédent message et les résultats de Princesse et son attitude, c'est d'un facile, mais c'est d'un facile... Pfff!
(1)cf. Je suis grossière...