30 juin 2008

Addiction

Comment va Chaton? Il est dans un état végétatif...

Il végète. Il ne fait rien (ou si peu!), il dort, il mange (énormément...), il voit des copains. Il rentre à pas d'heure, fait la grass' mat' jusqu'en milieu de journée (sauf intervention énergique maternelle, qui le "pompe", le "fait chier", "mais enfin fous-moi la paix", "laisse-moi dormir", mais, zen la manman d'ados, décidée, "tu te lèves il est midi passé". Il finit par se lever ronchon et odieux, se nettoie (ouf!), participe au repas - puis il est grand temps qu'il aille retrouver ses copains.
Chercher du boulot? Oui, une visite par quinzaine à l'ANPE locale, qui n'a rien de bien, et un vague coup de fil à passer à un agriculteur qui aurait besoin de cueillir du cassis. "Ben ch'sais pas, Alain devait m'passer son numéro, il l'a pas fait (sous-entendu: c'est pas ma faute) du coup j'ai pas appelé, j'attends qu'y m'le donne...".
Passer le permis? Oui, au rythme d'une ou deux séances de code par semaine, avec entre 8 et 15 fautes par séance (selon son "état"...), alors qu'il a commencé fin février...

Chaton a "raté" l'anniversaire de Princesse.
Le jour même, il devait nous rejoindre au restaurant en ville, où j'avais invité ma Princesse, son Papa étant en déplacement.
Après 1/2h d'attente "Ben tu fais quoi, t'es où?..." "Jo doit aller en ville, Fred m'avait dit qu'y m'emmèn'rait, il est toujours pas là..."(sous-entendu: c'est pas ma faute) "Bon laisse tomber, au mieux t'es pas là avant une heure, c'est plus la peine..."
Le lendemain soir de l'anniversaire, pour le dîner de fête familial, Chaton arrive in extremis (quand tout est prêt, of course...), après l'apéro.
Au moment des cadeaux "Euh... j'ai pas eu le temps de m'en occuper mais tu ne perds rien pour attendre...". Plus tard, en réponse à une remarque acerbe que je n'ai pas pu m'empêcher de lui faire en aparté "Est-ce que je pouvait savoir qu'on le fêterait ce soir, on devait le fêter vendredi!..." (sous-entendu: c'est pas ma faute). Il va sans dire que ce matin lundi, Princesse n'a toujours pas eu de cadeau... mais "elle ne perd rien pour attendre!"

Je m'arrête? Allez... Ça pourrait durer des pages et des pages. C'est monotone, lassant (tu parles!), chiant, usant, je serre les dents (pour me taire, parfois), les poings (de colère), les fesses (de trouille devant les risques qu'il prend...), les paupières (quand le souci me réveille à l'aube LE jour où je pourrais dormir... mais c'est pas sa faute!).

Alors, j'écoute du jazz. Beaucoup. Beaucoup beaucoup. C'est infiniment moins mauvais pour la santé que l'alcool... et ça m'enivre tout autant.
Et j'ai l'ivresse joyeuse, euphorique, légère, optimiste...

Merci, John... merci.


Alabama
John Coltrane (saxophone ténor), McCoy Tyner (piano), Jimmy Garrison (contrebasse), Elvin Jones (batterie), 1963

24 juin 2008

Princesse! Princesse! Princesse!

Aujourd'hui, la plus belle des blondes, la plus drôle, la plus charmante, la plus délicieuse, la plus câline, la plus chiante, la plus fine, la plus adorable, ma Princesse, mon amour de Princesse a seize ans...
Bon anniversaire, Poupée chérie d'amour....

23 juin 2008

A boire et à manger

Sourire en passant...

Chaton et Princesse ont passé, chacun de leur côté, la nuit à la fête de la musique. Le lendemain, entre autres, ils abordent le thème des dépenses de la soirée.
Princesse : moi, j'ai dépensé 2,80 euros!
Chaton : moi, dix euros...
Manman, suspicieuse : dix euros? t'as acheté quoi, pour dix euros?...
Chaton : ben... juste à boire et à manger, pourquoi?
Princesse : dix euros pour boire et manger?!? T'as des goûts de luxe, toi !
Chaton : ben quoi?... juste un kebab et une bouteille de vodka...

19 juin 2008

La digue la digue

Je plains les digues.
Vous savez, dans les ports, ces deux avancées en forme de bras maternels qui délimitent un espace d'eaux plus calmes pour que les bateaux se reposent, plus ou moins à l'abri des tempêtes...
Vous vous rendez compte de ce qu'elles endurent, les digues? Vous avez vu la mer, un jour de gros temps? Les vagues énormes, qui viennent se fracasser les unes derrières les autres sur ces remparts imperturbables, ces tonnes d'eau qui grondent, qui éclatent, qui mugissent, qui écument, et surtout, surtout, qui reviennent à l'attaque inlassablement, les unes après les autres, sans repos, sans répit pour les digues qui essaient de rester sereines?
Alors, bien sûr, vous me direz, il y a des jours de grand calme, la mer d'huile, juste de petits clapotis légers, légers comme des baisers de papillon qui viennent caresser le granit... Et les jours ordinaires où, somme toute, il suffit d'un peu de patience, c'est agaçant cette insistance, mais bon...
Ce qui est terrible, c'est que ça recommencera un jour, bientôt, et que ça, les digues le savent bien, elle peut faire la douce, la mer, on sait qu'elle se fâchera dans pas longtemps, et rien n'y fait, c'est comme ça, il faut résister, continuer à protéger le port, subir les assauts et jouer l'indifférence de granit...

C'est là que nous avons de la chance, nous, les parents dados. Nous savons qu'un jour, normallement, les tempêtes seront définitivement éloignées, les vagues infiniment douces... et que les bras en corbeille pourront s'écarter et s'ouvrir pour toujours...

12 juin 2008

Absentéisme chronique

J'ai du mal, hein?...

Ce n'est pas vraiment réjouissant, d'essayer de communiquer à propos d'un nado chiant, désagréable, instable, immature, glandeur, râleur, inconséquent, menteur, culotté, sans en donner une image négative...
Et je n'ai pas très envie d'en donner une image négative, même si j'ai souvent envie qu'il prenne définitivement le large... pas envie, parce que je sais qu'un jour cette affreuse chenille urticante se transformera en un merveilleux papillon qui ira butiner de fleur en fleur...

Eh... à l'idée de mon Chaton entrain de voleter deci delà, en butinant les jolies fleurs sous ses grandes ailes veloutées et chatoyantes, je me marre, j'imagine les fleurs blondes et brunes tendant leurs petits pétales, et lui heureux comme un pacha...
Comme quoi, je devrais venir plus souvent, de m'exprimer ici ça me permet de voir les choses avec le sourire... Espèce de papillon, va!