Des enfants réussis
Préambule : je vais déroger à ma règle, et nommer directement l'une des personnes citées dans cette note, sans lui attribuer de pseudo. Il s'agit de la maman de mon compagnon, à savoir "Mamie"...
Mamie, qui souffre de la maladie d'Alzheimer, était chez nous ce week-end. Comme, depuis son entrée en institution en Avril, elle a quelque peu forci, nous avons cette semaine, Princesse et moi, acheté des vêtements pour elle, avec l'intention de les échanger s'ils ne lui allaient pas. En l'occurrence, il se trouve que nous avons fait un sans faute: sur la dizaine de vêtements, pas un à échanger. Tout lui va.
Samedi matin, c'était la séance d'essayage.
J'étais avec elle dans sa chambre, et l'aidais à se déshabiller puis à enfiler les différentes pièces. Mamie se regardait dans un grand miroir, puis je lui proposais de passer de sa chambre au séjour voisin, où son fils et nozados vaquaient à leurs occupations.
Mamie était au début quelque peu déstabilisée par ces essayages. Ça avait dû coûter beaucoup d'argent, et puis, ça avait dû coûter beaucoup d'argent. Par ailleurs, ça avait dû coûter beaucoup d'argent... C'est pour lui changer "l'idée" que je lui ai proposé de montrer au fur et à mesure à son fils et ses petits enfants chaque vêtement enfilé.
Nos zados sont des zados, et à ce titre, ils savent être implacables, et peuvent avoir la dent dure. Entre autres, ils n'hésitent pas à rire, quand elle n'est pas là, des errements de leur grand-mère (pour être honnête... nous en rions ensemble, et de bon coeur...). Et puis, lucides, ils précisent souvent "qu'est-ce qu'elle était chiante, Mamie... avant sa maladie!"
Et puis, vous commencez à les connaître, vous savez à quel point il(s) peu(ven)t parfois être odieux, infâme(s), désagréables(s).
Mais là, ils ont senti son trouble... si vous aviez vu la profonde, l'infinie gentillesse avec laquelle ils ont, chacun, trouvé pour leur grand-mère, sans aucune affectation, à chaque vêtement essayé, le mot gentil, le compliment approprié, le juste ton, si vous aviez vu leur sourire, leur regard, la caresse pour arranger un pli ou ajuster un col, le baiser pour accompagner le petit mot admiratif glissé à l'oreille... Mamie, d'inquiète et déstabilisée, est devenue confiante, puis radieuse, et riait de bonheur de tous ces essayages...
A ce moment, j'ai pensé "nous avons réussi nos enfants..."
Mamie, qui souffre de la maladie d'Alzheimer, était chez nous ce week-end. Comme, depuis son entrée en institution en Avril, elle a quelque peu forci, nous avons cette semaine, Princesse et moi, acheté des vêtements pour elle, avec l'intention de les échanger s'ils ne lui allaient pas. En l'occurrence, il se trouve que nous avons fait un sans faute: sur la dizaine de vêtements, pas un à échanger. Tout lui va.
Samedi matin, c'était la séance d'essayage.
J'étais avec elle dans sa chambre, et l'aidais à se déshabiller puis à enfiler les différentes pièces. Mamie se regardait dans un grand miroir, puis je lui proposais de passer de sa chambre au séjour voisin, où son fils et nozados vaquaient à leurs occupations.
Mamie était au début quelque peu déstabilisée par ces essayages. Ça avait dû coûter beaucoup d'argent, et puis, ça avait dû coûter beaucoup d'argent. Par ailleurs, ça avait dû coûter beaucoup d'argent... C'est pour lui changer "l'idée" que je lui ai proposé de montrer au fur et à mesure à son fils et ses petits enfants chaque vêtement enfilé.
Nos zados sont des zados, et à ce titre, ils savent être implacables, et peuvent avoir la dent dure. Entre autres, ils n'hésitent pas à rire, quand elle n'est pas là, des errements de leur grand-mère (pour être honnête... nous en rions ensemble, et de bon coeur...). Et puis, lucides, ils précisent souvent "qu'est-ce qu'elle était chiante, Mamie... avant sa maladie!"
Et puis, vous commencez à les connaître, vous savez à quel point il(s) peu(ven)t parfois être odieux, infâme(s), désagréables(s).
Mais là, ils ont senti son trouble... si vous aviez vu la profonde, l'infinie gentillesse avec laquelle ils ont, chacun, trouvé pour leur grand-mère, sans aucune affectation, à chaque vêtement essayé, le mot gentil, le compliment approprié, le juste ton, si vous aviez vu leur sourire, leur regard, la caresse pour arranger un pli ou ajuster un col, le baiser pour accompagner le petit mot admiratif glissé à l'oreille... Mamie, d'inquiète et déstabilisée, est devenue confiante, puis radieuse, et riait de bonheur de tous ces essayages...
A ce moment, j'ai pensé "nous avons réussi nos enfants..."