14 avril 2009

Parfois, je me demande...

Parmi les tâches "quotidiennes" que nous demandons à nos zados de partager, il y a la gestion du linge: sortir le linge de la machine (si possible dès que la lessive est terminée et non pas deux jours après), l'étendre (si possible en le défroissant un minimum, je tiens à ne pas avoir besoin de repasser quoi que ce soit), le plier quand il est sec (si possible avant d'étendre du mouillé juste à côté), et enfin le ranger (si possible en l'attribuant à son juste propriétaire, ce qui peut éviter à mon doux et tendre, embrumé le matin, de partir à une réunion vêtu d'un jean troué de sa fille rangé par mégarde dans son armoire).
Comme Chaton est quelque peu inactif cette année-ci, forcément nous lui demandons d'assurer un peu plus que sa soeur qui a une vie scolaire intense...

Hier, il rentre dans l'après-midi et je lui demande de bien vouloir ranger le linge sec qui est resté dans une bassine. Chaton part, et revient vite:
- j'le f'rai pas, tu d'manderas d'abord à çui qu'a enlevé l'linge du séchoir de l'plier!
- c'est moi qui l'ai détendu,
intervient Princesse, tu veux qu'ch'te rappelle pourquoi?...
- quoi encore... j'étais pas là, j'en sais rien, moi!
- justement, j'l'ai fait avant-hier soir, à ta d'mande, pour te rendre service, pour que tu puisses partir plus tôt à ta fête...
- eh ben alors... c'est pas une raison, tu fais chier, t'aurais pu le plier!
- c'est toi, qui fais chier, t'aurais p't'être voulu que ch'fasse ton lit, en prime?...


Alors là, la Manman, perplexe. Qui a tort?
Chaton, qui n'a pas accompli une tâche à lui attribuée en la refilant à sa soeur, et surtout, refuse de s'en charger maintenant?
Ou Princesse, qui a "bâclé" une tâche quotidienne et donc entraîné le froissage général d'une bassine de linge?

Mouais. Sentant monter la pression, je choisis de ne pas choisir, et les vire tous les deux du séjour: "Ho! Ça suffit maintenant! Allez, du balai, allez vous engueuler ailleurs!"

05 avril 2009

Plume à la maison, poule au pied!

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais certains zados n'articulent pas en parlant, voire profèrent des sentences qui ressemblent plus à un recrachis de bouillie qu'à un propos ayant le moindre sens. Parfois l'intention globale du discours est claire, le contexte aidant. Mais pas toujours. Quand je pense à la quantité de choses que nous pourrions nous dire si nous évitions les répétitions demandées, deux, trois, voire quatre fois!

"Plume à la maison, poule au pied."
Quand Princesse m'a fait cette déclaration, ce matin, je dois dire que ça m'a laissée pour le moins perplexe quant à sa santé mentale de l'instant, et que j'ai probablement dû la regarder avec les yeux ronds et écarquillés d'une... poule devant un couteau.
Je lui ai demandé ce qu'elle entendait par là, en lui répétant ce qu'elle venait de me dire..."Meuh non," m'a-t-elle répondu, "je disais que j'ai plus mal à mes ampoules au pied!"