01 novembre 2009

Prendre son petit mâle en patience...

Tout de même... j'ai beau être par ici, il y a tellement longtemps que je n'ai pas donné de nouvelles de mes zados!
Je ne les ai pas sous les yeux, certes, mais je leur parle régulièrement, et ils n'évoluent pas (hélas, peut-être!) à une vitesse telle que je doive attendre mon retour pour m'assurer de la fiabilité desdites nouvelles...

Chaton se cherche, toujours. Rien de neuf. Parfois il déclare, sûr de lui: "ça devient vraiment dur de trouver du travail!". Mais gardez-vous bien d'en déduire qu'il en cherche! Non, mais il a entendu dire par un copain dont le petit ami de la cousine est au chômage que les effets de la crise commencent à se faire sentir...
Alors, et nous les parents?
Nous essayons de garder le cap, de ne pas perdre patience, de ne pas prendre de nous-mêmes des initiatives, de ne pas prendre en charge son envol, de le laisser mener sa barque et mûrir, lentement (bon sang, que c'est long!) mais sûrement (l'espoir fait vivre...).
L'expérience nous a montré en effet que tout projet doit être sien, avant tout, sans quoi il est voué à l'échec...
Nous parlons, nous donnons des pistes, nous sommes présents - mais pas interventionnistes.
Là, Chaton, lisant, protesterait: "quoi, pas interventionnistes, mais vous n'arrêtez pas de me faire chier!"
Ben oui. Pour éviter qu'il ne quitte complètement l'ancrage de la réalité, nous lui laissons tous les jours une liste de choses à faire, dans la maison ou dehors, domestiques ou non. Certaines donnent droit à de l'argent de poche, d'autres non. Et il n'a l'argent que si tout est fait. Ce qu'il ne fait pas un jour est reporté sur la liste du lendemain, d'autant plus longue. Il proteste parfois, râle par principe, mais... la plupart du temps, s'exécute. Rarement tout d'un coup, mais quand approche le week-end et que le besoin d'argent de poche se fait sentir pour quelque "teuf", il sait devenir d'une efficacité redoutable...
Et, globalement, les conflits sont moins nombreux, et la vie moins pénible. Mais sur certaines choses, nous restons absolument intraitables. Il ne faudrait pas que cette situation lui paraisse, somme toute, confortable!
Souvent, il me dit "qu'est-ce qu'on s'entendra bien, tous les deux, quand on n'habitera plus ensemble! ". Il a raison, absolument. On partage beaucoup de choses, lui et moi, et en particulier un amour quasi déraisonnable pour la musique...
Mais tu sais, Garçon, on n'habitera plus ensemble dès que toi, tu prendras ton envol! Allez... courage, mon Chaton!

Princesse assure. Une fois son bac en poche, elle a bravement pris sa décision... et elle a attaqué les études de médecine qu'elle a toujours voulu faire.
Pourquoi "bravement", alors?
Vous l'imaginez, quand nous sommes allées toutes les deux voir en mai dernier son prof principal pour envisager avec lui la possibilité qu'elle redouble même au cas (bien improbable pensions-nous tous in petto) où elle aurait son bac? Vous l'imaginez, me justifiant cette entrevue "tu sais, j'ai besoin de me prouver à moi-même que je PEUX faire une bonne terminale!" ? Vous l'imaginez, déclarant amèrement qu'en attaquant médecine elle n'aurait "pus d'vie pendant un an!" ? Et surtout, SURTOUT, vous l'imaginez, en larmes, et inconsolable une soirée entière quand elle a annoncé par email à sa coéquipière1 qu'elle arrêtait l'aviron?...
Mais voilà. Princesse est raisonnable, elle a les pieds sur terre, elle a mis ses appréhensions et ses regrets justifiés de côté, et elle s'est lancée.
C'est un peu dur, certes, elle dit elle-même qu'elle n'a rien fait au lycée pendant trois ans - et n'a donc pas encore les habitudes de travail indispensables en première année de médecine. Mais elle s'y met, commence à trouver son rythme, travaille, travaille, travaille. Et progresse. Et, chance! Elle est passionnée par la plupart de ses cours.
La barre est haute, très haute (15% d'élus...). Courage, ma Princesse!
1 Laquelle coéquipière a été plus que "top" par sa réaction... j'ai enfin compris le sens du mot sportif. Merci à toi, J.!