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06 avril 2007

Et la famille? Elle va bien, merci!

Il y a quelques mois, je vous en avais d'ailleurs parlé lors de mon précédent séjour ici-même, nous avons engagé une demande de thérapie familiale (cf. Toute la famille!).
Et bien, ça y est, nous avons eu notre premier rendez-vous, juste avant mon départ, avec deux thérapeutes du CMPP local.
Pour mémoire, l'idée est, non pas de nous guérir de l'adolescence, mais de nous permettre de vivre mieux (ou du moins moins mal...), les uns et les autres, les conflits et les tensions entre nozados et nous, et le profond changement de nos relations.

Nous ne savons pas encore si ces quelques entretiens préliminaires déboucheront ou non sur une vraie thérapie, mais en tous cas, bingo, déjà deux découvertes pour nous - et donc du grain à moudre...

Parenthèse: quand je dis "découvertes", c'est une façon de parler, parce que ce sont des choses que je savais en théorie depuis belle lurette, mais qu'en tant que parent j'avais totalement occultées... Les pères et mères qui me lisent ont déjà tous connu cette situation - ah oui, c'est vrai, on sait bien que les enfants [ont peur du noir/sont jaloux/sont amoureux de leur mère ou de leur père/ont une sexualité/ont des angoisses/s'identifient/font du chantage à la nourriture/etc...], mais on ne pense pas un instant à lier tel ou tel comportement de nos chers bambins à telle ou telle cause bien connue... Pas vrai?
C'est là qu'un oeil extérieur est utile...

La première évidence, c'est que lézados font exprès de ne pas faire comme nous, de ne pas nous ressembler. Pour pouvoir se séparer plus facilement. C'est un lieu commun, non?...
Mais bon, réaliser que s'ils ont entre eux, malgré une réelle complicité et un vrai amour fraternel, des "relations à la con", comme je dis, s'ils s'engueulent, s'ils sont intolérants et injurieux, s'ils se font des scènes (en en rajoutant d'ailleurs, comme s'ils jouaient un drame au théâtre), c'est justement parce que Papa et moi avons des relations parfaitement harmonieuses et aucun conflit... Que s'ils nous racontent sans arrêt des bobards, c'est parce que justement Papa et moi vivons dans la transparence la plus complète et la confiance la plus absolue... Que si Chaton fume des cigarettes, c'est justement parce que je suis très profondément anti-tabac1 et que j'ai pris toutes les précautions pour qu'ils ne fument pas...
Alors, bien sûr, ils ne prennent pas sytématiquement le contrepied de toutes nos valeurs... mais presque!

La deuxième, en réaction à un échange portant sur le sujet des préparatifs du matin, pour lesquels l'un des thérapeutes s'étonnait qu'à leur âge, il soit encore nécessaire de les réveiller (alors qu'ils ont des réveils...), de les faire se lever, et de les presser pour qu'ils soient prêts à l'heure. Papa répond qu'effectivement, c'est étonnant, d'autant qu'ils aspirent à une grande autonomie et souhaiteraient obtenir rapidement, comme nous l'avons évoqué avec eux, qu'on leur loue un petit appart' en ville pour leur éviter les temps de transports, mais qu'il ne peut pas en être question tant que, par exemple, ils sont incapables de se lever tous seuls... Remarque du thérapeute: "ce n'est pas parce qu'ils ont envie de quelque chose, en l'occurence d'autonomie, qu'ils n'ont pas peur de l'obtenir...".
C'est évident, non?...

Autant dire que nous attendons la prochaine séance avec impatience...

Allez, à pluche! C'est pas tout ça mais il faut que j'aille faire un tour au MOMA...
M'ados*

1 - sans pour autant faire chier les fumeurs, soyons clairs! Je suis profondément pour que l'on fasse le maximum pour empêcher les jeunes de commencer - et pour aider les adultes à arrêter s'ils le veulent, je dis bien aider, en aucun cas persécuter et culpabiliser!

6 Commentaire(s):

Anonymous Anonyme a écrit...

Même pas peur Victor !
Victor, j'suis un homme
Haut comme trois pommes
Qui sait ce qu'il veut
Regarde mes yeux

Victor j'me prénomme
Tel un gentilhomme
Je brave les dangers…

7/4/07 16:39  
Anonymous Anonyme a écrit...

Fume, fume, cette cigarette, grille des mégots de vieux clopos
Sur des conseils de médecine, lus dans « Poumons magazine »
Fume fume et puis oublie les détergents qu'il y a dedans,
Les bénéfices de l'Etat, la marge de la Seita …

Pour se déculpabiliser, se déresponsabiliser,
On t'as prévenu, c'est écrit dessus : « tu vas crever », ne viens pas faire un procès.
Sur un missile, ou un lance-roquette, ne manque que cette phrase obsolète :
« Faites attention ne tirez pas vous allez sûrement faire du mal à un gars » !

7/4/07 16:43  
Anonymous Anonyme a écrit...

J'ai fait la même chose avec mon fils unique, résultat, il grandit lentement et fume (depuis peu, il a commencé à 30 ans !!) et je t'assure, son père et moi avons le verbe haut...

9/4/07 10:57  
Anonymous Anonyme a écrit...

il est en effet plus facile de voir chez l'autre que chez soi...j'espère que l'oeil extérieur vous aidera...bon séjour...profites

9/4/07 12:00  
Anonymous Anonyme a écrit...

On a, en effet, beau être le produit de notre éducation et environnement, nous ne sommes pas moins les maîtres de nos destin. Le libre-arbitre ! Au final, c’est quand même l’individu qui décide de ses actes et fait ses choix. Un cousin et une cousine ont suivi une psychothérapie il y a quelques années, et j’avais été assez effaré de leurs attitudes suite à cela. Après quelques temps, il était ressorti que leurs parents étaient la « cause » de leurs problèmes, et que ce n’était pas leur « faute ». Cela avait eu pour résultat de faire un procès (métaphoriquement) à leurs parents, et c’est tout. Cette manière de remettre en question son éducation et ses parents me paraissait plutôt compréhensible, mais la déculpabilisation complète et le transfert de la « faute », en plus d’une acceptation pleine et passive de ses « problèmes » m’avaient vraiment dépassé. Comme si c’était la finalité de la psychothérapie. Pour moi l’objectif est plutôt de se libérer de certains carcans, et de trouver le moyen de vivre avec ses névroses. Et il faut aussi prendre en main son destin, plutôt que de s’apitoyer sur son sort, sa malchance, et son background familial bancal. Encore une fois, même si nous avons tous à nous plaindre de nos parents et de notre famille, notre libre-arbitre est bien réel (mais encore faut-il en avoir conscience, c’est vrai), et on a toujours le choix de faire ce qu’on veut.

10/4/07 17:19  
Anonymous Anonyme a écrit...

Bonne idée que la tienne que de commencer une thérapie familiale ... beaucoup de familles comme la tienne devraient prendre l'exemple, cela permettrait de régler des conflits entre les différentes générations que sont les parents et les enfants ... je suis personnellement pour ce genre de thérapie, cela ne peut engendrer qu'une communication et donc essayer d'arranger ce qui fonctionne mal ! Où est le mal, si ce n'est vouloir aider ses enfants à mieux vivre, et les parents par la même occasion ?

Tu (je te tutoies, désolé) as bien eu raison !

11/4/07 01:55  

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