Un peu de quotidien

Pas facile, de nourrir ce blog, j'en ai déjà parlé... Un peu de quotidien, donc? De toute façon, chaque jour est riche en anecdotes adolescentes...
Hier, donc.
Conseil de classe de Princesse, où je suis parent déléguée FCPE. Bonne élève, studieuse, vive, agréable, un peu paresseuse et surtout fatiguée ces derniers temps... son prof de maths, et prof principal, l'a dans le nez, comme on dit, depuis quelques mois (serait-ce lié à mon intervention, lorsque je lui ai expliqué que Princesse avait besoin d'être "encouragée" et qu'il était, lui, extrêmement "décourageant" - ce qui avait pour effet de complètement la démotiver?... Va savoir, avec les profs!). Enfin, il l'a suffisemment dans le nez pour s'opposer à ce qu'elle reçoive les encouragements, malgré une moyenne fort correcte. C'est la première fois depuis son entrée en 6e qu'elle n'est pas distinguée par les encouragements ou les félicitations! Et puis, conseil de classe globalement désagréable , j'ai réalisé après coup, les profs (certains) sont fatigués, et... n'aiment pas les enfants. Dur, l'éducation nationale !
Pour la consoler, je lui promets un repas entre filles dans un bon resto. La voilà requinquée...
Hier donc, version Chaton.
Il arrive quelques minutes en retard en TP de Physique, et le prof le refuse. Chaton ne réalise pas à quel point les profs en ont marre de son comportement, de sa nonchalance, et que le vase déborde en permanence... Il ne réalise tellement pas que, plutôt que de faire en sorte de ne plus jamais être en retard, il se plaint de son prof.
D'ailleurs, c'est l'une des caractéristiques principales de Chaton, et, si mes souvenirs sont bons, de la plupart des ados : ce qui leur arrive n'est jamais de leur faute, mais toujours de la faute des autres... Faut-il donc être mûr, être adulte, pour prendre la responsabilité de nos actes, de notre vie, de ce qui nous arrive ?....
Hier encore, Chaton, discussion à dîner autour des études... "Je ne me vois pas en reprendre pour trois ans", dit-il... Je résume. Donc, exit le lycée, il veut une filière courte, CAP ou BEP. Ah bon? Mais quoi? Oh, quelque chose dans le bois, aimerait-il bien. Ah bon? Charpente, menuiserie? Non, plutôt meubles. Agencement? Ben non, ébénisterie.
Bon, moi, je saisis mon guide ONISEP avec les différents lycées publics qui offrent les formations, et je découvre que le lycée professionnel où est enseignée l'ébénisterie, c'est comme par hasard celui de sa douce...
Là, j'avoue que je me suis fâchée tout rouge. Qu'il n'ait plus envie d'aller au lycée, passe encore - bien que ce soit probablement crétin vu ses capacités. Mais que ce soit à cause d'une histoire de coeur, qui a toutes les chances de ne pas être la seule de sa vie!
Je me suis fâchée tellement rouge que Papa m'a dit après coup que j'avais été trop loin, que mon discours avait été dévalorisant pour les filières courtes, et trop radical. J'admets.
Mais j'ai affirmé à Chaton que si c'était réellement ébénisterie qu'il voulait faire, on l'inscrirait n'importe où SAUF dans cet établissement, pour vérifier qu'il s'agit réellement d'un choix de métier, et que ce n'est pas à cause de "Sadouce" (tiens, voilà son pseudo tout trouvé)...
C'était une page dans la série "Chaton ne voit pas plus loin que le bout de son nez"...
J'étais extrêmement démoralisée par ça ce matin. Là, je dois dire que d'écrire ici-même me soulage... Et un point pour la tenue de blog, un!
A pluche,
M'ados