30 juillet 2007

Verre à moitié vide ou à moitié plein?

Chaton a subi, ce matin, une opération au genou, suite à son entorse grave de l'été dernier.
Retard au bloc, puis séjour prolongé en salle de réveil... j'avais, prudemment, appelé les infirmières de son service pour prendre des nouvelles avant de me déplacer.
Et lui ai donc rendu visite alors qu'il était revenu dans sa chambre depuis une heure.
Je l'embrasse, lui demande comment il se sent, l'aide à remonter dans son lit, tapotte son oreiller, lui apporte à boire, lui donne un morceau de la tarte aux prunes que Princesse a préparée hier soir, le dorlotte un peu... Nous devisons de choses et d'autres.
A un moment, il déclare "ça me fait plaisir, de te voir. Quand je suis revenu dans la chambre, vraiment, ça m'aurait fait chier, j'avais vraiment pas envie, mais là, maintenant... je suis content de te voir."

24 juillet 2007

Reprise des négociations

Pendant les deux semaines que Chaton a passées chez SonExDouce (et oui...) début juillet, il a pris goût, très nettement, au farniente. Niente? Niente!...

Or, Papa et moi travaillons tous les deux, il est donc normal que lézados en vacances assurent au minimum le quotidien quand ils sont à la maison.
Après l'avoir supporté (mal, je dois dire) quelque temps, j'ai décidé de remettre les choses au point - et de reprendre les choses en main. Zut alors!
Pas facile. Heurts, très souvent voire en permanence. Découragement, parfois. Energie à dépenser, gigantesque! Mais bon, il y a du progrès... la table du petit déjeuner est débarrassée avant 20 heures.

Hier soir, ambiance très tendue entre Chaton ("mais c'est n'importe quoi!") et moi ("c'est comme ça et pas autrement."), de vrais chien et chat.
Juste avant de se coucher, rencontre dans la salle de bain, piques de part et d'autre. Dialogue de sourds.
Il se penche pour ramasser quelque chose, je l'embrasse (une inspiration) sur le sommet du crâne: "espèce de sale gosse, va!...". Il se relève, me regarde d'un air étonné, puis m'embrasse sur la joue: "espèce de mère indigne, va!..."

18 juillet 2007

Répit

Je suis une lâche, ou bien une mère indigne, ou bien une mauvaise femme, ou encore une inconsciente...
J'ai découché deux nuits de suite, j'ai planté là mon homme et nozados, et suis restée écouter du jazz à la capitale... Au menu, cinéma, dîners sympas, pots en terrasse, jazz, balades nocturnes et surtout, surtout, SURTOUT... no-ado.
Pas belle, la vie?...

14 juillet 2007

Je suis en pétard!

Je n'aurais pas dû employer l'imparfait au début de mon précédent message...

13 juillet 2007

Tango

Depuis quelques semaines, Chaton était insupportable. Odieux, désagréable, agressif, râleur, méchant, culotté, envahissant... adolescent, quoi. Après plusieurs jours chez Sadouce, qui nous ont bien soulagés, le retour à la maison a été pire que tout. Je préfère ne RIEN raconter plutôt que d'ouvrir la vanne.
Papa et moi étions très, très perturbés. Envie de jeter notre fils, de ne plus le voir, de ne plus l'avoir, je peux vous dire que c'est perturbant... impression d'échec absolu. Que peut-on faire pour que ça s'arrange, que ça se débloque, dialogue impossible, impasse totale?

Et ben j'ai trouvé. Mercredi, je vais le réveiller gentiment à 11h pour lui proposer de petit déjeuner avec sa soeur et la bande de copines qu'elle a invitées (ses coéquipières d'aviron au grand complet, 12e au championnat de France!)
Je ne réagis pas aux grognements agressifs qu'il m'adresse de venir ainsi troubler son sommeil.
Puis je lui propose, gentiment, de venir en ville avec moi vers midi pour raccompagner certaines des copines, et aller au ciné. Venir avec moi, "faut voir", aller au ciné, "non". Là, je ne me vexe même pas et ne l'envoie pas balader.
Un peu plus tard, il vient me voir :"si on va en ville, on pourra faire les soldes? J'ai b'soin d'fringues". Je ravale mon envie de l'envoyer promener tout net, et réponds "ok, pourquoi pas". Puis j'ajoute: "dommage, pour le ciné, je pense que ça te plairait...". Lui: "c'est quoi encore?..."
Je ne détaille pas, mais ça a continué sur le même modèle. Lui exigeant ou agressif, moi imperturbable et avalant les couleuvres. Zen. Madozen.

Au bilan: un café ensemble, une excellente séance de ciné (il a adoré le film...), l'achat d'une super garde-robe (sarouel noir, tunique vert clair, keffieh vert sombre, il est superbe...), une glace deux boules ("je prendrais bien passion-framboise, qu'est-ce que t'en penses?"), etc... en résumé, je lui ai fait PLAISIR. Il m'a même embrassée (ce qui n'était pas arrivé depuis des jours!), dans la rue (ce qui n'était pas arrivé depuis des mois!)

Déblocage? Déblocage. Il était heureux, moi aussi du coup, et très vite, étonnamment facilement on a pu parler, de la situation, de notre mésentente, des efforts à faire de part et d'autre, de projets... et le dialogue s'est poursuivi le soir à la maison.
Ouf!

05 juillet 2007

Du calme!

Chaton est chez Sadouce depuis une douzaine de jours, et Princesse est partie ce matin pour les championnats de France d'aviron...

Quelques nouvelles d'ordre scolaire:
Chaton a redoublé sa seconde dans un lycée privé pour rien, ça a été encore plus catastrophique que la première fois. Il a réalisé deux stages de deux semaines en entreprise, le premier en menuiserie, dont finalement il n'a pas envie de faire son métier, et le second en pépinière, qui s'est très bien passé. Il est accepté pour la rentrée dans le lycée agricole d'une ville voisine, pour y préparer un BEPA. Il sera interne, et donc loin de nous toute la semaine. Vu de maintenant, étant donné l'état de nos relations, cette distance est une excellente chose...
Princesse passe en 1ère S, avec une réserve boudeuse de sa prof de maths. Elle m'a confié, depuis :"tu sais, manman, j'en ai pas foutu une c't'année...". Pourvu qu'elle en "foute" quelques unes l'année prochaine!

Bon... allez... j'y vais?...
Ils sont partis! Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!

02 juillet 2007

Zoophonie

Hier matin, Princesse, de fort méchante humeur parce que nous partons en retard pour son entraînement d'aviron, fait la tête. Moi, d'excellente humeur, je fais le clown exprès pour la dérider.
- bonjour, les tourterelles! Rrrrrouuuu, rrrrrouuuu... Bonjour, le chat roux, bonjour le chat noir, miaouuuhh?... Bonjour, les hirondelles, pyi pyi pyiiii...
En passant devant nos moutons, je baisse la vitre, et lance:
- bonjour, les moutons! Bêêêêêêêêêêê...
Là, les moutons, polis, me répondent. L'un d'entre eux m'adresse un espèce de "Beuuuuuêêêêêê" proche du borborygme de l'ivrogne qui va rendre son quatre heures.
Princesse, amusée, l'imite en riant.
- ah... enfin! C'est ça que j'voulais, avoir une Princesse souriante et de bonne humeur!
- je vois... tu t'es arrangée avec les moutons! Nan mais j'hallucine!...