29 juin 2006

Les fraîches

On me demande des nouvelles...

Le brevet s'est bien passé, pour Princesse ET pour Chaton. Ce qui, en soi, ne signifie pas grand chose quant à l'obtention dudit brevet. Sinon que mézados sont satisfaits, et que c'est - pour moi - presque plus important que le diplôme en lui-même... Dois-je le leur dire? Non, en plus ce n'est pas tout à fait vrai : je pense qu'il serait extrêmement positif pour Chaton d'avoir réussi, d'avoir eu au moins un succès scolaire dans l'année...

Ce matin, Chaton est parti pour le championnat de France d'aviron, catégorie Cadets. Je lui souhaite très vivement d'y rencontrer autant de succès que Princesse... voire même plus! Tiens, au fait, il a été très affecté par son forfait... il aurait vraiment aimé qu'elle aille jusqu'en finale. Et pourtant, à la maison, ils ont des "relations à la con" (c'est la formule consacrée...) qui sont extrêment pénibles pour nous. Classique, non?

Nous ne sommes pas des tortionnaires! A ceux qui s'inquiétaient de ses relations avec Sadouce: finalement, il sera l'année prochaine dans un lycée privé (!!!) et catho (!!!!!) (j'assume mes points d'exclamation... cf. les commentaires autour de Résolution), mais ce lycée est à deux pas de celui d'icelle, et il ne sera donc pas interne. Et pourra donc la rencontrer plus aisément. Et ne pas arrêter la compétition d'aviron, ce qui nous semble important pour lui (car source de succès...).

Quant à Princesse, qui est rayonnante en ce moment (le plaisir d'être en vacances, les copines, les succès...), nous procéderons en fin de semaine à son inscription dans le lycée où Chaton était élève - et où il a été déclaré personna non grata.

Tenez, amis lecteurs, j'ai besoin de votre avis : dois-je demander à ce qu'elle n'ait pas la même équipe pédagogique que son frère? Sachant qu'elle a une chance sur deux d'avoir la même (du fait de l'option demandée...). Ma crainte est que certains profs (pas tous!) soient suffisamment obtus pour lui faire payer (consciemment ou non) l'image de son frère...

A pluche !
M'ados

26 juin 2006

De retour!

Un seul message pour tout ce retour?...

Samedi, ma Princesse a eu 14 ans, au championnat de France d'aviron. Je n'ai vu qu'une seule course, superbe, samedi matin, qui les a qualifiées elle et sa co-équipière pour les demi-finales. Mais la pauvrette a été malade en début d'après-midi, et a déclaré forfait. Elles n'ont donc pas pu courir les deux dernières courses, et sont donc 12e du championnat - ce qui est déjà magnifique, et une première pour leur club pour des minimes filles.
Hors factuel : je pense que son "forfait" n'a pas été uniquement physique, et que son mental a joué... Ca y est, on y arrive, ma Princesse a des états d'âme, qu'elle garde pour elle...

Quelques amies, à qui je disais que je repartirais bien pour deux mois, m'ont conseillé de le faire, en arguant que mes zados pouvaient bien (mieux?) vivre sans moi pendant deux mois. J'en suis encore étonnée...
D'abord par rapport à eux: ça me laisse rêveuse quant à l'image que je donne de nos relations. Je dois beaucoup insister sur les conflits, et passer sous silence le côté "quotidien" (les courses, les repas, les vêtements, les devoirs, les rendez-vous médicaux, les transports, et puis, les câlins, l'attention...) pour laisser imaginer que je pourrais partir deux mois, en ce moment, sans dommage.
Et puis, surtout, par rapport à Papa: je l'ai retrouvé complètement épuisé, après deux semaines à gérer simultanément les zados de façon intégrale, ses parents âgés et malades, ses activités professionnelles et extra.
Pour moi, égoïstement, bien sûr, je pourrais - et je devrais - repartir deux mois! Pas vraiment pour ma famille... mais ça viendra. Et probablement assez vite.

Chaton a été adorable à mon retour, vendredi soir. Câlin, tout plein, ravi de me revoir, attentif, souriant... Sadouce passait le week-end à la maison, et ça le mettait d'excellente humeur, me suis-je dit. Mais même le dimanche matin, alors que je l'emmenais s'entraîner et que nous étions seuls tous les deux en voiture, il m'a redit : "ça me fait vraiment plaisir de te revoir, je suis content que tu sois rentrée..." Vous imaginez mon coeur de mère... Et hier soir, alors que je me souciai du fait qu'ils ne soient pas encore couchés à dix heures passées, il m'a dit: "écoute, je comprends que tu sois fatiguée par le décalage horaire, mais, s'il te plaît... ne commence pas à râler!" Ca, ça fait du bien à entendre, vraiment, et ça vaut tous les conseils du monde... Ok, Chaton, je ferai gaffe!

Aujourd'hui et demain, Princesse et Chaton passent leur brevet...
Princesse n'est pas tout à fait prête, elle s'est beaucoup plus souciée du championnat que du brevet - et je n'y voyais pas particulièrement d'inconvénient... Quoi qu'il en soit, je ne suis pas inquiète - elle devrait l'avoir facile. Et quand bien même elle le raterait, elle a de la ressource!
Chaton repique, il l'a raté l'année dernière, par manque absolu de travail. Il l'a un peu préparé, pas beaucoup, mais son année de seconde l'a tout de même "cultivé". Par contre, j'ai découvert en regardant la convocation dimanche soir, qu'il a, en plus des épreuves de français, maths et histoire, du fait de son inscription en candidat libre, une épreuve de physique, une d'espagnol et une d'arts plastiques. Papa et lui n'avaient pas fait attention. Et ces épreuves vont se dérouler sans préparation aucune... On verra bien.

Et moi, dans tout ça? Retour un peu difficile, bien sûr, proportionnellement au plaisir que j'ai eu à être ailleurs, sans souci aucun... Je suis moins stressée, nettement, mais un peu nostalgique, triste, que cela soit fini... Et puis, les tas de problèmes que j'avais à résoudre avant mon départ m'ont attendue... c'est lourd.

Mais vous savez quoi... Je suis heureuse de les retrouver, infiniment, mon homme et mézados...

21 juin 2006

Erreur ?

Je me suis probablement trompée de blog...
J'aurais dû en faire un autre, titré "le bonheur du jazz". Dans lequel je raconterais les concerts auxquels j'assiste, mes émotions (toujours), mes joies (souvent), mes colères (parfois), mes extases (et oui...).
En ce moment, j'en aurais, des articles à écrire! Si vous pouviez voir mon sourire jusqu'aux oreilles rien qu'à repenser au dernier...
Mais bon, c'est un blog sur mézados, et ça ne vous intéresse pas du tout, n'est-ce pas, de savoir que je profite de mon voyage pour faire une cure intensive... Tant pis, je ne vous raconte pas.
A pluche!
M'ados

20 juin 2006

Toute la famille!

Il y a quelques jours, Papa et Chaton sont allés ensemble chez le psy du CMPP, avec lequel nous avions pris contact pour essayer de résoudre le problème scolaire de Chaton, et uniquement ce problème-là - à part ça je le répète IL VA BIEN. Il est chiant au possible, mais c'est un nado, s'pas....
Papa a parlé des problèmes annexes, et en particulier de sa propre perte de confiance en Chaton - du fait des bobards qu'il nous raconte, ce que Papa a du mal à accepter.
La psy a proposé, du coup, une rencontre familiale complète (y compris Princesse), pouvant éventuellement déboucher sur une thérapie familiale! Ca alors... Vous allez voir que je ne vais plus avoir besoin de faire un blog...

Non, plus sérieusement, quand ils m'ont raconté ça, sur le coup j'ai été amusée (chic! On va pouvoir parler tout plein et on va nous écouter...), puis je me suis demandé si cela n'allait pas trop loin, simplement parce nous essayons d'aider Chaton à surmonter cette difficulté-là, qu'il traînera sinon probablement toute sa vie si rien n'est fait, à savoir non seulement dans ses études mais également dans sa vie professionnelle: un profond, insurmontable ennui pour les choses répétitives ou prévisibles...

En résumé, n'en faisons-nous pas trop?

Quand j'étais petite fille, ma Manman à moi m'avait fait faire des semelles orthopédiques parce que j'avais les pieds creux - ce qui risquait, à l'âge adulte, de me rendre la marche fatigante voire les jambes arquées.
C'était rare à l'époque, aucune de mes copines n'en avait, et c'était plutôt contraignant, pour moi qui devait prendre soin de ces semelles et toujours porter, été comme hiver, des chaussures avec des "contreforts" (est-ce que ça se dit encore? j'ai l'impression de ne plus jamais entendre ce mot...), mais aussi pour mes parents qui étaient loin d'être à l'aise financièremant et devaient m'acheter de bonnes chaussures en cuir pour que les semelles soient efficaces, à un âge où les pieds n'arrêtent pas de grandir...
Je me souviens encore du cabinet de l'orthopédiste, avec des tas de schémas de pieds et de jambes partout et des photos d'appareils orthopédiques barbares, de sa salle d'attente avec des dessins japonisants aux murs et des grands fauteuils où je m'enfonçais avec délice, et de l'espèce de piédestal lumineux sur lequel il me faisait monter, et où, grâce à un jeu de miroir, il pouvait voir précisément l'appui de mes pieds. Je me souviens encore de la sensation terrible que j'éprouvais, plus proche de l'extase que du chatouillis, quand, avec une espèce de stylo feutre pointu, il dessinait sur ma plante de pied l'esquisse de la semelle...

J'ai porté des semelles pendant deux ou trois ans. Je ne sais pas si cela a été d'une quelconque utilité, je n'ai aucun problème de marche ni de jambes arquées, mais en aurais-je eu sans semelles?... Je ne le saurai jamais.

En tous cas, ce qui est certain, c'est que ma Manman l'a fait, elle m'a amenée (au moins l'un de mes frères aussi) chez l'orthopédiste... Et même si c'était chiant, même si ça n'a peut-être servi à rien, le simple fait qu'elle ait pris soin de moi de cette façon, avec cette quantité-là d'attention m'est infiniment précieux... Non pas qu'elle ait été une bonne mère dans l'absolu, elle avait ses défauts et pouvait être parfaitement aveugle parfois... Mais elle m'a fait porter des semelles, fait redresser les dents, est allée voir mes profs, m'a fait consulter le meilleur occuliste pour enfants de Paris, m'a fait lire des livres...

Je rebondis sur l'idée de la bonne mère: il y a quelques années, une amie a été amenée à consulter un psy pour des problèmes infiniment plus graves (suicide du père) de l'un de ses zados. Laquelle psy lui a dit :
Il n'y a pas de bons parents. Il n'y a que de pas trop mauvais parents...

17 juin 2006

Blog blues

Avec le recul, tout ceci me paraît un peu vain... et pas très intéressant.
Je donne une vision très fausse de la réalité, du factuel et du non-factuel d'ailleurs.
C'est inévitable, mais dérangeant.
Par ailleurs, je reçois peu d'avis, souvent contradictoires.
Les lecteurs sont libres de ne pas lire ou de ne pas commenter: j'ai aussi, après tout, la liberté de ne pas écrire...
Mes zados vont bien, ils me fatiguent, et après?
Bon... disons que ce coup de blog-blues est peut-être à mettre sur le compte de l'absence de factuel... On verra bien. De toute façon, Li m'a fait remarquer qu'en créant un blog porteur d'un tel titre, je le limitais nécessairement dans le temps...
A pluche, peut-être!
M'ados

15 juin 2006

Normal...

Mes zados, j'en suis loin, et j'en profite... je me repose.
Et pourtant... pourtant, j'aurais sans arrêt envie de partager avec eux des choses de ce voyage, les rencontres, les images, le jazz... Princesse, regarde la dégaine de ce vendeur de hot-dogs, Chaton, tu as entendu ce chorus de piano?... Regarde cette famille qui attend le bus, on en est à combien avec cette limousine? C'est incroyable la quantité de gingkos dans Soho - tu as vu ces montagnes de nourriture!
Ah... j'ai déjà raconté au moins 5 ou 6 fois à de parfaits inconnus, rencontrés ici ou là, compagnons d'attente ou de bar, après quelques minutes de conversation, que I'm really proud because my teenagers have been qualified last week-end, both of them, for the French Rowing Championship...

On dit souvent que la crise d'adolescence est le passage obligé pour un enfant de la séparation d'avec ses parents.
Quel est le mot qui désigne le passage tout autant obligé pour un parent pendant lequel il doit apprendre à vivre sans ses enfants?...

Et encore... je pense pouvoir faire ça pas trop mal, j'ai des tas d'autres choses bien dans ma vie que mes zados, à commencer par Papa...
Mais je pense, souvent, aux pauvres mères qui se sont tellement investies dans "l'élevage" de leurs enfants qu'elles n'ont rien laissé d'autre dans leur vie - quel vide lorsque leurs enfants les quittent!

Alors, Ségolène, tes écoles pour parents, c'est pour quand ???

13 juin 2006

Chaton est un garçon bien

Chaton est un garçon bien. Réellement.
Il est gentil, attentif, attentionné, honnête, intègre, généreux, plein d'humour, intelligent, drôle, sensible, inventif, il a un profond sens de la justice.
En plus il est beau comme un prince...

A la maison, il sait être râleur, agressif, flemmard, menteur, méchant avec Princesse, malhonnête, jaloux, glandeur, violent, chiant, égoïste voire égocentrique.

Mais pas toujours, et en tous cas, pas depuis toujours.

Ce qui est complètement nouveau depuis son adolescence, c'est l'agressivité, le mensonge et la malhonnêteté. L'agressivité est une réponse naturelle aux agressions qu'il subit - les interdits, les engueulades, les punitions. Le mensonge est inévitable pour un nado: comment, sans mensonge, braver les interdits?... La malhonnêteté est un moyen comme un autre pour avoir raison coûte que coûte vis à vis de ses parents, ce qui est aussi fondamental pour un nado.

Bon, je n'ai pas intérêt à ce que Chaton lise ce message, je ne suis pas supposée comprendre ni admettre ce genre de comportement!...

Chaton, je te le dis : tu es un affreux jojo !!!

Allez allez, je sais bien que tout ces défauts sont complètement liés à son adolescence, et que nous aurons toutes les raisons d'être fiers de lui quand nous en serons sortis. Je dis "nous" exprès, parce que ce n'est pas lui tout seul qui en sera sorti, mais Papa et moi-même, qui aurons grandi, qui serons les parents d'un jeune adulte....

11 juin 2006

Je fais ma fière....

Et oui... Et pourtant, ni Papa ni moi ne sommes sportifs, profondément, par conviction: nous n'aimons pas a priori la compétition, et surtout pas toutes les valeurs (ou plutôt l'absence de valeurs...) qui l'accompagnent. D'ailleurs, à ce sujet, les géniales chroniques d'Albert Jacquard sur France Consolation sont d'une lucidité et d'une limpidité imparables...

Alors? Et bien, pendant que je fais ma maline de l'autre côté de l'atlantique, mes deux zados préférés, mes deux petits (!) rament, rament... et viennent de se qualifier tous les deux pour les Championnats de France d'aviron, en minime pour Princesse et en cadet pour Chaton!

C'est bête, hein... mais en plus d'être infiniment heureuse pour eux, je suis fière...

Résolution

C'est étonnant tout de même... Je suis loin depuis 3 jours, et déjà je respire, je me sérénise... Faire un blog pour me plaindre? Quelle drôle d'idée...

Non pas que les soucis aient disparu. Je sais qu'à mon retour, il me faudra finaliser l'inscription de Chaton dans ce lycée privé (!!!) et catho (!!!!!!) à 160km de la maison... - à moins que nous ne choisissions une autre option in extremis. Je sais qu'il me faudra aussi préparer sa défense avec l'avocat pour son second passage devant le juge des enfants début juillet...

Mais l'absence de conflit, quel repos... quel pied! Je ne suis vraiment pas faite pour les conflits - et ne sais pas bien les gérer, d'ailleurs. Les finir, oui, souvent, par l'humour, la dérision (l'autodérision), le compromis. Mais je m'enflamme trop vite! Et pourtant... les conflits m'épuisent littéralement, me stressent, m'usent, me font vieillir...

Résolution de rentrée : ne plus avoir de conflit.

09 juin 2006

Loin

M'ados NYCCa y est, j'ai mis quelques milliers de kilomètres entre mézados et moi... Je vais souffler, décompresser, relativiser, prendre du recul, et... profiter de mes vacances!
A tout bientôt...
M'ados

08 juin 2006

Petit bonheur

Princesse ne lit plus ou presque. Elle a beaucoup lu avant 9 ou 10 ans, puis elle a eu ce que je pensais être une période de rejet, mais qui dure depuis...
Or, je crois que la lecture est fondamentale, pour des tas de raisons dont je ne citerai ici qu'une seule : le plaisir, le bonheur qu'on peut en tirer.
Dommage donc pour ma Princesse... elle sait ce que j'en pense, et, de temps en temps, pour me faire plaisir (!!!), elle prend un livre.

Il y a 2 ou 3 jours, elle prend Jody et le Faon, de Marjorie Kinnan Rawlings, qui traîne sur son bureau depuis des mois, et me déclare qu'elle va le lire. Je l'ouvre au hasard, tombe sur les quelques lignes suivantes, et lui lis :
"Le ragondin tétait, avidement, sa sucette. Il était couché sur le dos, dans les bras de Jody, et il tenait son bout de chiffon rempli de sucre avec ses pattes de devant. Il fermait voluptueusement les yeux. Son petit ventre était déjà tout rond de lait et il repoussa bientôt sa sucette et se débattit pour se dégager. Jody le posa sur son épaule. Le ragondin lui ratissa les cheveux, et lui frôla le cou et les oreilles de ses petites mains inquiètes.
- Il bouge ses mains tout le temps, dit Aile-de-Paille."
Princesse, depuis, se plonge dans Jody et le Faon dès qu'elle a un instant...

Ah, savoir que Princesse connaît ce plaisir-là, fût-ce une fois de temps en temps... De même pour Chaton, qui a récemment découvert Calvino...
Et les échanges que nous avons, alors, sont un vrai délice... Partager un bonheur, quel pied!

07 juin 2006

Blog qui pique...

Allons allons...

D'abord, je n'ai pas toujours envie d'écrire: parfois, il ne se passe rien qui mérite d'être raconté, parfois je suis trop abattue pour avoir le courage de raconter...

Et puis, il y a mes lecteurs: ceux qui aiment, ou ceux qui rigolent, ou ceux qui me plaignent, ou ceux qui comprennent - et me le disent. Ceux qui ne m'en disent rien (ni ici, ni ailleurs), avec une bonne part qui n'aime pas ça, et une part de "discrets". Ceux qui disent (ici ou ailleurs) qu'ils désapprouvent.
Faire un blog, c'est nécessairement impudique - et je l'assume, du moins pour l'instant.

Et puis, c'est très faussé. J'y donne nécessairement ma vision des faits et des choses. Je n'y donne pas la parole à Papa, qui n'aime pas ce mode d'expression. Quant à sa façon de vivre (et de gérer) les problèmes qu'il a avec nozados, je ne souhaite pas, par respect et amour pour lui, m'en faire le "rapporteur" ici-même. Je n'y donne pas non plus la parole aux zados, mais ils le lisent - et sont libres de commenter si bon leur semble.
Du coup, tout ceci tourne beaucoup autour de ma petite personne, c'est inévitable... mais si j'ai éprouvé le besoin de faire ce blog, c'est aussi très certainement que j'avais besoin d'un espace de parole de ce style... Moins cher qu'un psy! m'a dit une amie...

Ce qui m'étonne le plus, c'est la disparité des commentaires que j'en reçois (ici, ou ailleurs: je reçois pas mal de messages dont les expéditeurs ne veulent pas être publiés, fût-ce anonymement...): pour une même situation, on me conseille de "tout lâcher" ou au contraire de ne "rien céder", de "serrer la vis" ou de "laisser du mou"...
C'est troublant, ça m'amuse sur le plan humain, mais ça n'aide pas à résoudre quoi que ce soit... Ségolène, au secours! Crée-les vite, tes écoles de parents, je suis certaine que nous serons des milliers à vouloir nous inscrire!

Blog de châtaigne...

03 juin 2006

Humiliant...

Les faits :
Hier, en fin d'après-midi, je propose à Chaton d'intercéder aujourd'hui auprès des parents de Sadouce pour qu'elle vienne passer la soirée. Chaton, ravi, me remercie - mais bon, ce ne sera très certainement pas accordé.
En soirée, conflit à table, Chaton, furieux contre moi pour une histoire de téléphone, est fort désagréable tout au long du dîner. Agressif, répondant, enfin... chiant. Moi, très abattue par ailleurs par son conseil de classe, je réagis plutôt mal, l'envoie promener et finis par lui dire que puisque je suis à ce point incompréhensive, je n'intercéderai pas auprès des parents de Sadouce. On se quitte pas du tout bons amis, vous l'imaginez. Ma pauvre Princesse, d'ailleurs, est sortie de table tellement c'était pénible. Papa est resté calme, et je lui en sais gré.

Chaton reçoit un peu plus tard un coup de fil de Sadouce, et revient aussitôt après vers moi, câlin et caressant, en me tenant le discours "maman, tu crois pas qu'on a merdé tous les deux, ce soir, on ne s'est pas compris, excuse-moi, c'est n'importe quoi cette soirée, il faut qu'on en parle".
Je suis absolument d'accord...
Le hic : l'unique raison pour laquelle il est revenu si vite vers moi, conciliant, est qu'il a appris de Sadouce qu'elle pourrait venir... et comme il a très très envie qu'elle vienne, il faut absolument qu'il obtienne mon accord - et donc rentre dans mes grâces.

Pourquoi humiliée?
Vous avez le factuel.
J'ai eu tort, très certainement, d'avoir "puni" son attitude en lui disant que je n'intercèderai pas.
J'ai tort, très certainement, d'avoir le pouvoir de dire "oui" ou "non" à la venue de Sadouce - mais il se trouve que c'est moi qui me paie les 60km aller-retour pour aller la chercher en ville...
J'ai eu tort, absolument, d'être atteinte par ce conseil de classe.

Mais pourquoi, comment en sommes-nous arrivés là?

Je suis profondément humiliée d'avoir permis que survienne une telle situation : mon fils, sans vergogne, vient me "flatter" pour obtenir quelque chose d'après tout parfaitement naturel...

02 juin 2006

Chaton me fait rire, parfois...

Mardi, il s'est fait mal au bras droit, dans le gras du muscle de l'avant-bras. Comme il est fort sportif par ailleurs, il nous en fait tout un fromage, se bande, se met des compresses d'alcool, se pommade - mais bon, il a réellement mal.
Mercredi matin, contrôle de physique, il arrive en cours le bras en écharpe, et signale au prof qu'il a du mal à écrire. Le prof lui propose de ne pas faire le contrôle - Chaton répond qu'il va essayer quand même.
Il lit la première question, essaie d'y répondre... écrit trois lignes, puis déclare au prof que non, décidément ça lui fait trop mal, il ne peut pas.

Le soir, Chaton m'explique : "Tu comprends, j'ai pensé qu'il vallait mieux que je ne fasse pas le contrôle plutôt que d'avoir une mauvaise note. J'ai eu raison, non, maman?..."

01 juin 2006

Je vais peut-être retourner à l'école...

Je suis choquée, outrée, absolument furax.
Ceux qui connaissent - ou peuvent deviner - les "incivilités" de Chaton comprendront... Mais les autres aussi, j'en suis certaine...

Je cite Le Monde de ce jour :

"(...)
Mme Royal a présenté, sur un ton un peu martial, une panoplie de mesures pour "recadrer" les jeunes fauteurs de troubles et "remettre au carré" les familles. "Il faut une reprise en main lourde", a insisté la présidente socialiste de la région Poitou-Charentes, pour répondre à ce qu'elle a maintes fois décrit comme "une production massive de la violence". Ainsi, au niveau de l'école primaire, Mme Royal envisage-t-elle, "au premier acte d'incivilité" de l'enfant, d'obliger les parents à suivre "un stage dans des écoles de parents", et la "mise sous tutelle provisoire" des allocations familiales.

Au niveau du collège, elle prône le placement "d'office" des élèves "qui font la loi et pourrissent la totalité d'un établissement scolaire" dans des "internats-relais". Ces internats, a expliqué Mme Royal, "c'est un appartement qu'on libère dans un quartier avec des éducateurs sportifs, des jeunes enseignants et des jeunes retraités".

(...)

Mme Royal réclame aussi l'instauration d'un "nouveau métier", des éducateurs sportifs qui assisteraient, dans chaque classe, les professeurs, pour veiller à "la discipline". - "Des gardes du corps ?", l'a interrompu un jeune dans la salle. - "Des gardes du corps sportifs, pourquoi pas ?", a répondu sans se démonter Mme Royal. Il faudrait aussi, a-t-elle complété en insistant sur le rôle des services publics et des collectivités locales, réduire la taille des collèges pour qu'ils ne dépassent pas le seuil de 400 ou 500 élèves.

"Au premier acte de délinquance" à partir de 16 ans, âge qui met fin à la scolarité obligatoire, elle recommande le placement d'office dans "des établissements à encadrement militaire" pour s'y consacrer, notamment, à des projets "à vocation humanitaire".

(...)"

Princesse

Ma Princesse... pour l'instant, elle affute ses armes d'ado, je n'en doute pas, mais elle est encore tout miel! Elle est vive, drôle, belle comme le jour, affectueuse et attentive. Son seul gros défaut - aïe aïe, on ne devrait jamais écrire ça... je reprends donc : son seul gros défaut pour l'instant est qu'elle fait la tête! "mais j'fais pas la têêêêteeeee"... me répond-elle. J'arrive (généralement) à la faire rire d'elle-même, ce qui est un excellent signe.
D'ailleurs, je suis très fière de mes enfants pour ça: ils ne se prennent pas plus au sérieux que nécessaire, et une bonne occasion de rire - fût-ce de soi-même, est toujours bonne à prendre!

Une anecdote qui résume tout à fait ma Princesse : il y a quelques mois, après avoir râlé (encore!) contre Chaton, je m'en prends un peu à elle. Elle me signale : "oui, mais moi, je ne suis pas chiante comme mon frère!", ce à quoi je réponds "c'est vrai, mais ça te pend au nez!". Fin de l'échange, Princesse sort de la pièce. Quelques minutes plus tard, elle nous rejoint à table : elle a écrit, sur un petit bristol : JE SUIS CHIANTE COMME MON FRERE. Ce petit bristol, elle l'a agraphé à un bout d'une paille, et elle a enfilé l'autre bout de la paille dans l'une de ses narines...