30 janvier 2007

Jus est ars boni et aequi

Hier matin la justice a suivi son cours... Pas envie de raconter par le menu, la séance a été plutôt longue et extrêmement pénible. Je vous livre donc l'élément qui vous intéresse le plus, la sentence : une mesure d'action éducative, à savoir une "remise à parents". C'est la mesure la plus clémente, juste après l'admonestation, à laquelle Chaton a également eu droit - et pas qu'un peu !

Une page est tournée - espérons-le. J'en garde le sentiment qu'on l'a - réellement - échappé belle, que cela aurait pu être bien pire... mais là aussi, je préfère garder mes impressions.

23 janvier 2007

Un étage au-dessus

Aucune envie de parler de mézados aujourd'hui, j'en suis lasse... mais bon, "on" me dit que j'ai des lecteurs à satisfaire... Et comme "on" est plusieurs, je m'incline.

Alors voilà. J'ai deux frères aînés. Le plus jeune a 3 ans de plus que moi. Pendant toute notre enfance et notre adolescence, nous avons été très proches lui et moi, partageant nos jeux, nos réflexions, nos révoltes, nos secrets...
De toute cette période, je n'ai souvenir que d'un seul et unique conflit. Je le revois, il faisait la vaisselle et je l'essuyais, et je suppose que je devais essayer d'obtenir de lui quelque chose (j'ai totalement oublié ce que c'était), en tous cas je devais être suffisamment chiante pour qu'à un moment, excédé, il me balance en pleine figure l'éponge qui lui servait à laver la vaisselle.
Rien d'exceptionnel entre frère et soeur, me direz-vous.

Mais si, justement, ce qui est complètement exceptionnel c'est qu'il s'agit là du SEUL conflit que nous ayons jamais eu de toute notre enfance et adolescence, et du seul geste violent entre nous...

J'en suis fière. De toute façon, mes frères, je les aime d'amour...

19 janvier 2007

Avis de tempête

Hier, 14h45, coup de fil du CPE du lycée de Chaton:
- votre fils est signalé comme absent depuis ce matin.
- ah bon?...
(merde, où il est, ce crétin des îles! Papa m'a dit qu'ils se sont engueulés sévère ce matin, et voilà...)
- vous n'êtes pas au courant?
(non, bien sûr, eh, Patate!)
- euh... non, mais là, je suis au travail, je vais appeler son père qui est à la maison, savoir ce qu'il en est
(bordel, déjà qu'il a pas le moral, ça va lui faire plaisir...)
- vous me tenez au courant ?
- je n'y manquerai pas! Merci, au revoir...

Aussitôt, j'appelle le portable de Chaton. Ca sonne, mais pas de réponse. Je laisse un message "allo, Chaton, c'est manman, tu peux me rappeler s'il te plaît? Ch't'embrasse." Plus tard, "allo, Chaton, s'il te plaît, rappelle-moi. Ch't'embrasse." Puis "allo, Chaton, rappelle-moi s'il te plaît, je m'inquiète... Ch't'embrasse." J'appelle aussi Sadouce, qui n'est pas au courant, et lui demande de me rappeler si elle a des nouvelles.
Je ne réussis à parler àPapa qu'à 18h, il est évidemment catastrophé et n'a pas de nouvelles non plus.
Inquiétude, inquiétude... pourquoi ne rappelle-t-il pas?
Je suppose qu'il est tout de même avec Sadouce, qui ne m'a pas rappelée, il a dû lui demander de ne pas me donner de nouvelles.
A 19h45, Papa appelle chez les parents de Sadouce, ils sont là tous les deux. Chaton nous rappellera un peu plus tard.
Je l'appelle vers 20h30, il est tout déconfit, désolé, s'excuse, il allait super mal, ils s'étaient engueulés grave Papa et lui, et puis il s'était engueulé la veille et l'avant-veille avec Sadouce, et puis il avait trouvé que la veille je ne lui avais même pas parlé, enfin ça n'allait pas, alors il a fait une connerie, une grosse connerie, il a passé la journée en ville avec Lacopine, et ils se sont acheté une bouteille de vodka, et ils l'ont bue, et ils étaient complètement bourrés, et quand j'ai appelé il a eu peur de se faire engueuler et c'est pour ça qu'il a pas rappelé, il a même pas écouté mes messages, et c'était con parce qu'il savait bien que je m'inquiéterais mais il avait trop peur, c'était con, il est désolé, vraiment désolé...
Qu'est-ce qu'on fait, nous, les parents?... On réconforte, on questionne, on explique, on ouvre les bras, on comprend, on passe l'éponge... Du moment qu'il réalise, lui, pas la peine d'en rajouter.
Mon inquiétude, sourde, ventre noué, gorge serrée, tension absolue, avait une cause, et une seule: je présumais bien qu'il était dans un état second (vodka ou autre)... Et s'il se faisait arrêter par les flics? Ou qu'il lui arrive quelque accident - et que les flics interviennent? A dix jours de son jugement?... Quelle incidence cela aurait-il sur la nature dudit jugement?... J'en étais malade...

Princesse avait, depuis une semaine, un devoir maison de maths à faire. Je l'avais incitée à anticiper, "écoute, ma Puce, lundi soir on a la réunion parents-profs, mardi soir je ne suis pas là, mercredi tu as entraînement, il faut qu'il soit fini ce week-end." Pas de problème, elle avait fait 90% de son devoir dimanche soir, il restait une ou deux bricoles, puis à recopier. Hier soir, je la récupère à la gare à 19h45 après un nouvel entraînement, et là elle me dit "manman, je suis emmerdée, j'ai perdu mon brouillon de maths, je sais pas où il est, je l'ai prêté à Agathe mais elle me l'a rendu, j'ai dû le mettre dans ma poche et il est tombé...". Je n'en crois rien. Ca sent le bobard. Elle a dû le prêter et la copine ne pas le rendre... Bon, "mais c'est pas grave, manman, je m'souviens de tout, ça ira vite à recopier... " "QUOI?!?! tu n'as pas encore commencé à le recopier? Depuis dimanche? Et tu dois le rendre demain? Mais, bordel, qu'est-ce que tu as fichu!!!"
En l'occurence, elle est allée sur internet, pas mal, elle a lu des BDs aux toilettes, pas mal, elle a glandé, beaucoup beaucoup.
A 22h15, j'explose: elle a - bien évidemment - oublié la moitié des trucs de son devoir, et n'est plus en état, à c't'heure, de réfléchir à quoi que ce soit. Je lui passe un savon de première, je craque, je hurle, je l'envoie au lit, il n'est pas question qu'elle finisse son devoir ce soir, tant pis pour elle, elle a qu'à assumer, bordel de merde! Tant pis, elle aura un zéro, tant pis pour elle, ou alors... elle n'a qu'à être malade pour sa première heure, maths justement, de la matinée. Ouais, en y réfléchissant, il ne peut être question pour elle d'avoir un zéro, sa prof lui a dit justement lundi soir qu'il fallait qu'elle soit plus constante et travaille plus sérieusement, s'investisse plus... Quoi? Moi, Manman d'ados, je la pousse à mentir pour lui éviter un zéro? Eh ben oui. Et je déteste ça.

De toute façon, j'ai détesté cette soirée... Etonnant, non?...

15 janvier 2007

Rien de neuf

Chaton et Princesse sont égaux à eux-mêmes c'est à dire inégaux, parfois charmants et drôles, souvent odieux, égocentristes, ils ont des relations déplorables - de la complicité la plus complète à la vocifération la plus haineuse, ils sont la plupart du temps flemmards, de mauvaise foi, mais parfois attentifs et prévenants, tout leur est dû mais leurs mercis peuvent être craquants...
Et moi, je fatigue, je suis lasse, Papa est épuisé et amer, décidément ces deux zados prennent trop de place, quelle vie vivons-nous, boulot-métro-ados-dodo?
Comment font les parents qui en ont plus de deux? Les effets s'annihilent-ils?
En ce moment, même de parler d'eux me fatigue...
Allez... on dirait qu'on mettrait ça sur le compte des restes du virus de passage...
A pluche,
M'ados*

09 janvier 2007

Eclats

De rire, d'abord...
En auto, nous rentrons de chez le Kiné.
Chaton : En français on a bossé sur le discours de Malraux pour le transfert des cendres de Jean Moulin. Tu l'connais, c'discours?
Princesse : Il a été transféré d'où à où?
Chaton : D'où je sais pas, mais il a été transféré au Panthéon.
Princesse : Et pourquoi au Panthéon?
Chaton : C'est là qu'on met tous les grands hommes.
Princesse : Et c'était un grand z-homme?
Un peu plus tard, même trajet.
Manman : Chaton, continue de raconter ta journée, s'te plaît.
Chaton : En espagnol, on a eu une nouvelle prof, et j'ai plein participé.
Manman : Pourquoi, elle est jolie?
Chaton : Nan, elle est moche, c'est un vrai thon. Enfin, elle est bizarre.
Manman : Et tu as participé quand même?
Chaton : Qu'est-c'tu crois! J'participe pas à la tête du prof, quand même!

De voix, dès le retour à la maison, entre Chaton et Princesse qui s'engueulent violemment pendant que je suis allée porter des trucs à mon bureau. Je les entends hurler et s'insulter de l'autre bout de la maison. Je reviens, furieuse, "ça va pas la tête, non, de vous engueuler comme ça? Vous croyez qu'on a envie de subir ça? Allez, fichez-moi l'camp, montez dans vos chambres, au lit sans dîner, merde alors!" J'en suis encore toute étonnée...

A part ça, j'ai repris le boulot aujourd'hui mais vasouillarde, vasouillarde...

08 janvier 2007

Fausse rentrée

Voilà, c'est reparti, mézados ont repris le chemin des écoliers, mais moi, non, je reste au chaud au lit je suis malade...
Non, ce n'est pas de leur faute, tout de même pas, qu'allez-vous penser là, ils ne m'ont pas rendue malade, c'est juste un virus qui traînait par là. Quand je vous dis que les fêtes ça ne me réussit pas!

05 janvier 2007

Pas drôle

Ce soir, Princesse n'est pas là: je l'ai accompagnée ce matin à son club d'aviron, elle est partie pour trois jours en stage de ligue pour préparer la Coupe de France. Je suis contente qu'elle ne soit pas là. En ce moment, je supporte mal sa mauvaise foi, sa flemme, la pression qu'elle met pour obtenir ce qu'elle veut, et la tronche qu'elle tire dès qu'on lui demande quelque chose.

Ce soir, Chaton rentre de chez Sadouce, avec qui il a passé toutes ses vacances ici ou chez elle. Je n'ai pas envie de le voir. Il me fait suer, il va faire la tronche d'avoir dû rentrer pour finir son travail pour le lycée, il sera désagréable, égoïste et encombrant.

Voilà. Ce soir, je n'ai pas envie de voir mes enfants. Vraiment. Ils me gonflent. Et je l'écris. Je prends la liberté de l'écrire, alors que ça ne se fait sans doute pas... J'ai hésité, et puis je suppose que Chaton a dit à Sadouce: "ça m'fait ièche de rentrer chez mes vieux!" et que Princesse est toute ravie de ne pas être avec nous et ne se gêne pas non plus pour raconter des horreurs sur les-parents-qui-sont-chiants avec ses copines.

Et je suis sacrément amère d'en arriver là... Amère de famille...

03 janvier 2007

Mes morveux, et bon aîné !

Moi, Manmandados ronchon et bougonne en cette période de fêtes, ai reçu ici-même et ailleurs de très chauds et gentils voeux... Tellement gentils que j'ai envie de vous offrir, à mon tour, tous mes souhaits de bonheur et de sourires pour 2007...

J'en profite pour nous souhaiter, à Papa et moi-même, des zados agréables, gentils, calmes, studieux, sereins, généreux, attentifs... et une année avec zéro SDF!
Ouais, bon, quoi, c'est un souhait, je ne suis pas candidate à quelque élection que ce soit, alors j'ai le droit de parler de zéro Scène De Famille sans provoquer des commentaires ironiques chez mes lecteurs...

A pluche!
M'ados*

01 janvier 2007

La mine des fêtes...

Ca y est!
A part peut-être une petite galette par-ci par-là, un petit revenez-y pour les ceusses obligés qu'on n'a pas vus, les fêtes, c'est fini, ouf, la corvée est terminée, BASTA, je respire... Franchement, je n'aime pas ça.

Les zados ont réveillonné chacun de leur côté, Chaton et Sadouce chez un copain et Princesse chez son Victor. Ils ont fait moult excès, et une nuit quasi blanche. Donc plutôt vaseux aujourd'hui... Ce qui ne les a pas empêchés d'être drôles dès le petit dèj (vers 13h)...
Princesse en prétendant n'avoir ni mal à la tête, ni aux cheveux, ni au coeur, mais... à la gorge! Quoi qu'il en soit, je lui ai expliqué que, par savoir-vivre élémentaire, une fêtarde se doit d'assumer et ne pas se plaindre le lendemain d'avoir la gueule de bois... Elle assume, elle assume. Bravo Princesse!
Quant à Chaton, il part chercher un ustensile de cuisine et revient avec un autre qui n'a rien à voir. Je persifle "c'est ça, d'avoir fait la fête toute la nuit..." et il répond, royal "n'exagère pas, j'suis p't'êt' alcoolique, mais quand même pas anonyme!..."
Nos premières rigolades de 2007...

A pluche!
M'ados*
ps: au fait... bonne année, quand même!