30 août 2008

Normandie-en-Bourgogne...

J'en suis encore toute ébaubie, nous sommes partis en vacances en famille. Oui, tous les quatre.
Il y a une semaine encore, il ne pouvait en être question, conflit sur conflit, tensions permanentes. Mais Chaton a tout a coup décidé de faire des efforts, l'a annoncé, et... en a faits. Pour partir en vacances. Et Princesse a choisi de venir avec nous plutôt que de faire son stage de reprise d'aviron.

Nous sommes donc partis en Bourgogne, dans la jolie maison d'une jolie amie, juste au bord du canal... Grass'mat', siestes, fromages, bons vins, parties de baby-foot ou de billard dans les cafés, visites, canoë, pique-nique, ricochets... de vraies vacances.
Sur le trajet aller par les chemins de traverse, Papa conduisait (contrairement à la rumeur mysogine, je suis nettement meilleure co-pilote que lui. Et impossible de se fier à Rantanplan, notre GPS, qui s'évertuait à essayer de nous ramener sur les grands axes, que nous voulions soigneusement éviter... vacances obligent!)

J'emmène toujours des tas de livres avec moi, peur de manquer... Souvent, en vacances, je les feuillette à peine, trop occupée à ne rien faire.
Cette fois-ci, j'avais pris les Cosmicomics de Italo Calvino, les deux tomes de nouvelles de Maupassant, les nouvelles de Marcel Aymé, Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja, plus deux romans, un ouvrage de botanique en anglais, et un polar. Pour quatre jours.

A un moment du trajet, je propose de lire quelque chose. Tout le monde est d'accord, et le consensus s'établit autour Maupassant. Le premier tome, pourquoi pas. Quelle page? Princesse donne un nombre au hasard.
Et me voici partie à lire la nouvelle qui commence près de la page désignée, puis une autre, après que Chaton ait choisi à son tour, puis une troisième... Une pause pour se dégourdir les jambes, puis "manman, tu continues?..."

Durant toutes ces vacances, soit quatre jours, à chaque trajet, à chaque repas, à chaque moment "ouvert", j'ai lu pour les miens deux ou trois nouvelles de Maupassant, toujours choisies au hasard dans le tome I de la Pléiade...

Tour à tour émus, amusés, impressionnés, touchés, effrayés, bouleversés par les histoires contées, si souvent cruelles mais terriblement humaines, ils ont été surtout, au bout du compte, conquis, absolument conquis, Princesse, Chaton et mon doux et tendre, par la beauté de la langue, le style, et les multiples facettes du talent de cet absolu génie de la nouvelle...

Quant à moi... réussir à faire partager un bonheur ajoute encore au bonheur, non?...

04 août 2008

Quelques jours ont passé

Il y a quelques jours, Princesse a cousu son premier bouton. C'est étrange. Depuis des années, Chaton "sait" coudre, que ce soient des pantalons à retaper, des sacs à personnaliser, des déchirures à arrêter... Princesse était passé au travers, et n'avait jamais touché à la moindre aiguille. On voit que je ne cherche pas à la marier...

Il y a quelques jours, mon compagnon et moi-même avons fêté nos trente ans d'amour (de pêché suggérerait certain...).
Pour cet anniversaire-là, Princesse nous a préparé un somptueux dîner composé de trente mets différents... elle est restée en cuisine de 14h15 à 21h, puis a assuré un service impeccable. Quant à Chaton, il s'est tapé la vaisselle du lendemain...

Il y a quelques jours, Chaton s'est fait une double entorse (pied et cheville) en faisant le kéké sur la motobylette d'un copain dans un chemin. Du coup, pas question de poursuivre ses recherches de travail... Poursuivre ses QUOI ?!?!?!

Il y a quelques jours, Princesse a pour la première fois pris toute seule le métro puis le train de banlieue ... avant de faire sa première nuit totalement blanche. Le lendemain midi, quand nous nous sommes retrouvées, elle était épuisée mais avait le teint insolemment frais...

Il y a quelque jours, une amie suggérait à Chaton, en ma présence, de faire les vendanges :
L'amie, enthousiaste : ce serait super, faut bosser mais l'ambiance est sympa, que des jeunes...
Manman, désabusée : tu parles... j'y crois pas. Au bout de deux heures, il se plaindra du mal au dos, au bout d'une demie-journée il se tordra la cheville et le lendemain midi il déclarera forfait!
Chaton, vexé : quoi, c'est pas vrai, on voit que tu m'as jamais vu bosser...
Manman, perfide : j'aimerais bien...